‘Absolument ridicule’ : Horner voit rouge sur la course sprint à Bakou
Krack est aussi nerveux
Le premier week-end sprint de l’année F1 aura lieu à Bakou, en Azerbaïdjan (le Grand Prix suivant celui de Melbourne).
Et ce choix fait déjà parler : car sur un circuit urbain, où les vitesses sont élevées, les murs très proches et les accidents spectaculaires, les risques de dégâts seront ainsi accrus voire démultipliés avec l’ajout d’une deuxième course.
De plus c’est justement à Bakou que plusieurs équipes (comme McLaren) prévoient d’apporter d’importantes évolutions. Des nouvelles pièces qui risquent de devoir très vite partir à la casse en cas de crash !
Pour ne rien arranger, un autre circuit urbain, à Miami, suivra immédiatement Bakou (une semaine après seulement). De quoi créer de nouveaux risques de tensions en termes de disponibilité des pièces…
La perspective d’une course sprint à Bakou fait donc bondir les équipes : à commencer par Christian Horner chez Red Bull qui dénonce une décision « ridicule. »
« La réalité est qu’il est absolument ridicule de faire le premier sprint de l’année sur un circuit urbain comme celui de l’Azerbaïdjan. »
« Je pense que du point de vue du spectacle, du point de vue des fans, ce sera probablement l’une des courses ’sprint’ les plus excitantes de l’année. »
Le respect des budgets plafonnés inquiète aussi Christian Horner : en cas de lourd crash, un million de dollars pourrait être facilement gaspillé.
« Du point de vue du plafonnement des coûts, tout ce que l’on peut faire, c’est risquer de mettre votre voiture à la casse ! Et cela coûte beaucoup d’argent en cas de crash là-bas [à Bakou]. »
« Avoir une course serait donc suffisant à Bakou, et le fait que nous en ayons deux avec la course sprint... ça pourrait bien créer un peu d’action… »
La dangerosité pourrait avoir un niveau encore supérieur avec un engagement des pilotes accru si le projet de créer une qualification spéciale le samedi matin (à la place des Libres 2) pour le Sprint était adopté dans les jours à venir (article à lire ici).
En effet, un crash lors du Sprint n’impacterait pas la place sur la grille le dimanche (déterminée elle par la qualification du vendredi).
« J’espère que nous pourrons mettre de l’ordre dans le format des courses sprint à venir, afin qu’elles soient un peu plus dynamiques. »
« Je sais que les directeurs sportifs ont travaillé dur sur ce sujet et j’espère que nous pourrons le finaliser. Mais il faudra certainement se méfier d’un Sprint en Azerbaïdjan à l’avenir. »
Même son de cloche chez McLaren : Zak Brown, le PDG de McLaren Racing, a déjà peur des crashs, en particulier pour les coûts induits.
« Comme l’a dit Christian, Bakou donne lieu à des courses passionnantes et à de grosses factures pour les dégâts occasionnés par les accidents. »
« C’est la même chose pour tout le monde, et c’est ce que c’est. Ce sera très excitant pour les fans, et j’espère que toutes les voitures reviendront dans le même état qu’au début du week-end. »
Idem chez Aston Martin F1 : Mike Krack aimerait bien dépenser le budget de l’équipe ailleurs que sur des réparations...
« Il y a certainement une certaine nervosité à ce sujet… »
« Mais c’est la même chose pour tout le monde. Nous essayons donc de garder les voitures en un seul morceau aussi longtemps que possible. »
La trêve du printemps pourrait aider pour le stock de pièces
Otmar Szafnauer apporte tout de même une nuance : le patron d’Alpine F1 souligne que la longue trêve entre Melbourne et Bakou (presque quatre semaines) permettra de produire des pièces de rechange.
« Il semble que Bakou produise toujours des courses intéressantes. Et oui, il y a plus de risques parce que c’est une course urbaine et que certains murs sont assez proches. »
« Ce qui est bien, c’est que nous avons cette pause de trois semaines pour produire des pièces de rechange afin d’être prêts pour Bakou, et j’espère que tout ira bien et que nous ne souffrirons pas à Miami. »
Günther Steiner estime aussi que Haas a appris à gérer le stock de pièces nécessaires, notamment face à une course sprint.
« Nous en savons assez sur les événements sprints pour savoir comment nous préparer. Je pense que tout le monde laisse un peu de marge en sachant que certaines de ces courses pourraient être difficiles pour le budget. »
« Bakou crée toujours quelque chose d’inattendu. J’espère donc que nous ne serons pas impliqués dans ces imprévus et que nous reviendrons sains et saufs, sans dégâts et avec des points. »
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