Absent au Qatar, Wolff a fait ’construire un muret des stands’ chez lui

Toto Wolff, le directeur de Mercedes F1, ne sera pas de retour dans le paddock au Qatar après avoir manqué le Grand Prix du Japon pour son opération au genou.

L’Autrichien a tout de même fait le point depuis son domicile sur sa santé et celle de son équipe, au moment d’aborder le dernier quart de la saison de Formule 1 2023.

"L’opération n’aurait pas pu mieux se dérouler. Peut-être que j’ai un peu exagéré avec la rééducation qui a suivi. De toute façon, mon médecin m’a dit que les longs vols en avion n’étaient pas pour moi et j’étais donc absent au Japon et je le serai encore quelque temps," explique-t-il.

Mais Wolff se sent presque comme dans un garage de F1 chez lui à Monaco ! Il est en connexion directe avec ses adjoints, Jérôme d’Ambrosio et Bradley Lord.

"J’ai fait construire un muret des stands chez moi, je suis connecté à l’équipe et pleinement impliqué."

"Mais il faut tout de même savoir arrêter les frais de temps en temps. Quand les pilotes tentent de repousser les limites, il y a un rappel à l’ordre. À la fin, j’ai donné l’ordre d’équipe de figer les choses."

Au Japon, Red Bull a gagné son titre constructeurs et Max Verstappen devrait décrocher son 3e titre ce week-end. A-t-il prévu de les féliciter en personne ?

"J’ai déjà félicité Helmut (Marko) via WhatsApp. Malgré toute la rivalité, il faut rester un sportif juste. La voiture, l’équipe, le pilote, ils sont la référence, on ne peut que les féliciter."

Lewis Hamilton continue à mettre la pression dans les médias. Au Japon, il avait notamment dit que Mercedes F1 doit faire un énorme développement, crucial, pour revenir en force en 2024.

"C’est exactement ce que nous nous disons chaque jour : la courbe de développement doit être plus raide que jamais. Nous avons les pieds sur terre. Nous ne serons aux avant-postes que si nous parvenons à mettre notre voiture sur de bien meilleures bases. Parce que Red Bull est très en avance, nous changeons complètement notre concept de voiture."

"Red Bull travaille également depuis longtemps sur sa voiture 2024. Je le sais depuis les années où nous étions si en avance sur les autres : vous pouvez commencer le développement encore plus tôt. Si la réglementation ne change pas, il sera encore plus difficile de rattraper notre retard. Mais nous ne renonçons pas à y parvenir parce que des équipes comme McLaren et Aston Martin F1 ont réussi à gagner une seconde d’un coup en adoptant les bons concepts."

Alors que doit changer Mercedes pour la saison prochaine ?

"Pour parler franchement, notre voiture a un gros problème : elle fait des écarts imprévisibles au niveau de son train arrière et les pilotes n’ont pas confiance dans les virages. Ils ont besoin d’une voiture avec laquelle ils peuvent à nouveau pousser et non d’une voiture dans laquelle ils doivent s’inquiéter d’une sortie de piste à chaque virage."

Mercedes F1 peut-elle créer la surprise avec une victoire cette année ? Comme au Brésil l’an dernier ?

"Au Qatar, non. Avec les nombreux virages, notre voiture reste trop imprévisible. J’en attends davantage au Mexique ou au Brésil. D’ici là, je veux être à nouveau en forme et sur place."