Abiteboul refuse de partir tant que Renault F1 n’aura pas gagné
Le Français, sous pression, croit être l’homme de la situation
Cyril Abiteboul n’a aucune intention de quitter Renault F1 (de son propre chef en tout cas), même si les résultats de la dernière saison sont en régression par rapport au plan de marche établi lors de l’annonce du retour en Formule 1 du constructeur français en tant qu’équipe d’usine.
L’an passé, Renault a dû céder sa 4e place au championnat constructeurs à McLaren, son équipe cliente. Ce qui souligne bien qu’il y a encore beaucoup de travail à faire à Enstone. Plusieurs ingénieurs en ont d’ailleurs fait les frais, à commencer par Nick Chester, le directeur technique châssis. Remplacé par Pat Fry, c’est un gros changement dans l’organigramme qui est à digérer en 2020.
Abiteboul prend évidemment sa part de responsabilité dans cet échec mais il ne considère pas qu’il doive laisser sa place à l’heure actuelle à quelqu’un d’autre.
"La Formule 1 est un sport difficile, où un patron d’équipe ne peut pas se cacher. J’ai appris, j’ai grandi, mais je dois continuer à le faire, comme tout le monde. Je suis un peu Latin, pas seulement Français. Et je suis du Sud de la France, donc j’ai beaucoup d’émotions mais je prends les choses sérieusement," explique Abiteboul.
"J’adore la course mais j’ai du mal à vivre avec le fait que nous perdons tous les week-ends. Et c’est un fait. Même si nous progressons, nous perdons encore. Le numéro 2 est le premier des perdants."
"C’est un changement pour moi, je dois apprendre à perdre mais je ne veux pas perdre de vue le fait que je veux gagner. Et cet appétit pour les victoires ne cesse de grandir avec ces années sans succès."
"Alors, partir... je ferai ça quand nous gagnerons. C’est le challenge, la question qui reste posée. A chaque année qui passe, nous sommes plus forts, même en 2019. Nous sommes plus forts même en ayant fini 5e alors que nous étions 4e en 2018. Je n’ai aucun doute là-dessus et c’est ce qui compte."
"Et avec chaque année qui passe, nous nous rapprochons de notre but ultime, gagner, qui est aussi mon objectif individuel. Est-ce que je réussirai à le faire ou pas ? C’est une autre histoire. Mais je peux vous dire que là, maintenant, je ne suis pas prêt à partir à moins que je sente que je ne peux pas le faire. Je suis confiant que cette équipe va gagner. Nous l’avons déjà fait, nous pouvons le refaire."
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