Abiteboul reconnaît que Renault a ‘sous-estimé’ la difficulté de revenir en F1
Notamment sur le plan des ressources humaines
Seulement 5e au classement des constructeurs, Renault pourrait bien, pour la première fois depuis le redémarrage de son projet d’équipe F1, régresser d’une année sur l’autre. Le retour en grande forme des McLaren (d’ailleurs motorisées par Renault), mais aussi les performances bien décevantes du châssis produit par Enstone, expliquent en grande partie cette stagnation, voire cette régression, du projet français.
« Il y a eu beaucoup de critiques sur notre saison » a volontiers reconnu Cyril Abiteboul, invité du podcast Beyond the Grid.
« Je sais que nous avons suscité beaucoup d’attentes, avec certaines déclarations, avec aussi certaines décisions, des recrutements de postes à haut-profil, notamment celui de Daniel [Ricciardo]. Cette saison fut pourtant celle des montagnes russes. Nous avons manqué beaucoup d’opportunités. »
Le projet Renault a pris du retard… en 2016, l’équipe visait des podiums réguliers en 2019, et des victoires en 2020. Au vu du retard pris sur les écuries de pointe, il va sans doute falloir revoir les objectifs à la baisse.
Aujourd’hui, Cyril Abiteboul estime que l’objectif doit toujours être de viser des podiums l’an prochain, mais l’on sent bien que le Français ne parierait pas son épargne dessus… Renault pourrait même sacrifier 2020 pour 2021, date d’introduction du nouveau règlement.
« Il y a déjà six voitures qui sont très compétitives. Ce doit être l’objectif [les podiums], oui. L’unité de puissance sera compétitive. Le châssis doit maintenant s’améliorer. »
« Notre difficulté, pour préparer l’an prochain, sera l’équilibre à trouver entre la préparation de 2020 et la préparation de 2021. Cette année, pour la première fois, il faut travailler sur trois voitures différentes, 2019, 2020 et 2021. Mais parce que les attentes pour 2021 sont plus grandes, nous travaillerons davantage sur ce projet. »
En définitive, Cyril Abiteboul reconnaît-il avoir été trop optimiste au moment de fixer les objectifs structurels de Renault en 2016 ?
« Nous nous étions donnés 5 ans pour construire l’équipe et être en mesure de rattraper les écuries de pointe. Le plan était de pouvoir se battre pour le titre d’ici 2021. Sommes-nous dans les clous ? Cela dépend. Sur le plan du moteur, oui, même s’il faut améliorer notre fiabilité. D’ici 2021, nous aurons sans doute l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur moteur du plateau. Sur d’autres plans, non, notamment sur le plan du châssis. Je pense que nous avons sous-estimé le temps que cela prendra pour réformer une équipe comme celle d’Enstone. »
« Nous avons aussi sous-estimé le temps qu’il fallait pour embaucher les bonnes personnes. Car il y a beaucoup de garde-fous dans les contrats des ingénieurs en F1. C’est un fait que nous sommes un peu derrière pour ce qui est de la construction de notre châssis. Mais beaucoup de choses sont dans les cartons pour 2021. C’est bien l’aérodynamique qui est un peu derrière, mais nous avons tant investi… »
« Nous sommes toujours en position d’avoir une équipe compétitive pour la période 2021-2024. »
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