A Imola, se qualifier en médiums en Q2 sera très, très risqué
Car les tendres sont bien plus performants que prévu selon Pirelli
Sur la piste étroite d’Imola, et très variée au niveau des types de virages, Pirelli a amené la gamme intermédiaire, la même qu’à Bahreïn, la même aussi qu’à Imola l’an dernier. Mais la construction des pneus a été revue, pour les rendre plus résistants, tout en pouvant tourner avec moins de pression.
Il fallait prendre en considération, ce vendredi, les températures plus faibles que l’an dernier (15 degrés dans l’air, 25 sur la piste) et bien sûr bien plus faibles qu’à Bahreïn pour le premier Grand Prix. Ce qui influence fortement le comportement des pneus, et notamment leur chauffe.
« Il n’y a pas eu de surprises » confie Mario Isola en conférence de presse sur le comportement des pneus en essais libres.
« Nous avons eu un peu de graining avec les C4 ce qui, dans ces conditions, est assez normal. »
Il fait plus froid à Imola qu’à Bahreïn bien sûr, et cela pourrait poser problème à tous ceux voulant utiliser des durs ce week-end…
« Pour le reste, si la piste reste froide comme elle l’est maintenant, le pneu le plus dur est un peu difficile pour ce circuit ici mais rien d’autre.
« Cela signifie que le medium est clairement le pneu de course, alors il sera intéressant de voir si ces gars-là peuvent gérer le "graining" avant pour les qualifications, parce que c’est clairement la décision à prendre pour la Q2. Faut-il se qualifier en médiums ou en tendres ? Cela dépend de la manière avec laquelle les pilotes pourront gérer les tendres. »
Selon Pirelli, le dur est plus lent de 5 dixièmes que les médiums ; le tendre semble vraiment performant, avec 7 dixièmes d’avance sur les médiums. Cet écart est plus grand que prévu par Pirelli, notamment en raison des températures. Il y aurait aussi moins de graining que prévu sur le C4 tendre, même s’il existe. A retenir pour la course…
Avec ces écarts, les équipes qui tenteront de se qualifier en médiums, sur une piste aussi courte (pole en 1’14 environ à prévoir), prendront donc de vrais risques.
L’écart entre le dur est le medium est plus faible qu’escompté tout de même, et ce même si les durs mettent plus de temps à chauffer.
Et Mario Isola de conclure, insistant encore sur l’importance des températures de piste.
« Les conditions que nous avons eues à Imola aujourd’hui étaient en fait un peu plus fraîches que celles que nous avons connues il y a six mois, en novembre. Les pneus eux-mêmes se sont bien comportés dans l’ensemble. Nous avons vu un peu de graining pendant les longs runs sur le composé C4 tendre pendant les deux sessions. Imola est un circuit moyennement sévère pour les pneus qui ne met pas beaucoup d’énergie sur eux, donc lorsque la température de piste est basse, il est difficile de les faire chauffer, en particulier les composés moyens et durs. »
« Dans l’après-midi, la piste était déjà en assez bon état, malgré le fait qu’il y ait eu très peu de courses support. L’écart entre les composés est plus faible que prévu entre le dur et le medium et plus élevé que prévu entre le medium et le soft, bien que la différence puisse varier d’une équipe à l’autre. Cela va naturellement influencer les stratégies. »
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