A cause du V6 Ferrari, Haas F1 va courir ‘avec un bras attaché dans le dos’ à Monza
Sortir de la Q1 est l’objectif de l’équipe
Si Haas veut avoir le moindre espoir de bien performer ce week-end à Monza, il faudra au moins que les monoplaces américaines ne soient pas clouées aux stands le vendredi, pour un problème moteur, comme ce fut le cas vendredi dernier à Spa.
Ces avaries techniques sont venues se rajouter à une saison déjà éprouvante pour Haas et Günther Steiner. Comment le directeur d’écurie a-t-il fait pour garder les siens motivés dans ces circonstances ?
« La première chose est de maintenir la motivation de l’équipe - Dieu merci, ils sont tous encore motivés pour continuer. J’admire vraiment cela de la part des gars. En ce qui concerne l’enquête lié aux problèmes, nous ne pouvons pas la faire nous-mêmes, c’est lié à l’unité de puissance et nous n’avons aucune idée de ce qui se passe. Je dois pousser notre fournisseur moteur à nous donner des solutions. Perdre du temps de travail un vendredi, ça n’aide personne. »
La motivation doit être d’ailleurs nécessairement au rendez-vous pour ce week-end, qui est une course à domicile pour Günther Steiner et les ingénieurs châssis de Dallara. Le directeur d’écurie s’en amuse...
« J’ai beaucoup de Grands Prix à domicile ; les gens aiment me rappeler combien j’en ai. Je suis un peu un citoyen du monde, donc je dirais que le Grand Prix d’Italie est l’une de mes courses à domicile. Mais c’est en fait la course la plus proche de ma ville natale, c’est exact. Ma première visite à Monza n’a pas eu lieu avec la Formule 1, c’était, je pense, dans le cadre du rallye, probablement le Rallye de Monza ou quelque chose comme ça. C’était il y a longtemps ; je suis si vieux maintenant que je ne peux pas vraiment me souvenir de la première fois où j’y suis allé. L’un de mes meilleurs moments là-bas serait mon premier podium en Formule 1 avec Eddie (Irvine) et Jaguar. C’était mon premier podium et mon dernier en Formule 1 jusqu’à présent. J’espère y retourner bientôt, car ce fut un grand moment. Je ne pense pas que cela arrivera cette année. »
Avec une unité de puissance Ferrari à la limite du ridicule à Spa, que peuvent espérer les pilotes Haas sur un circuit typé moteur selon Günther Steiner ? Pas grand-chose...
« De façon réaliste, nous nous battrons pour sortir de la Q1. C’est ce que nous attendons vraiment, mais c’est ce à quoi nous travaillerons. Vous devez avoir un objectif, mais il doit être réaliste. Il ne sert à rien de rêver d’entrer en Q3. Si nous pouvons sortir de la Q1, surtout sur les pistes à grande vitesse comme Spa et Monza, c’est bien. Nous nous battrons durement mais nous savons que nous avons un bras attaché dans le dos. »
Sur le circuit "ovale" extérieur de Bahreïn, lors du deuxième Grand Prix organisé à Sakhir, l’unité de puissance Ferrari devrait encore souffrir. Mais Günther Steiner valide pleinement le choix fait par la FOM pour varier les plaisirs.
« Je soutiens pleinement le changement de tracé de la piste, c’est la bonne chose à faire. Je pense que c’est aussi une bonne chose, nous devons être créatifs et faire un bon spectacle pour les fans. Je ne sais pas exactement à quel point le tracé de la piste va nous convenir, je n’ai vu aucune simulation des gars, il vient juste de sortir. Il semble évidemment que ce soit un tour très court, mais peu importe - si c’est différent, cela créera au moins une certaine excitation parce que c’est nouveau, mais aussi, on l’espère, une certaine excitation avec la course. C’est un tracé simpliste pour la Formule 1, mais parfois des choses simples fonctionnent aussi. »
Haas F1
Comment Komatsu a dû lutter contre un état d’esprit ’anti-évolutions’ chez Haas F1
Haas F1 : ’Des qualifications correctes’ mais un résultat décevant
Haas F1 peut être ’la cinquième’ force du plateau à Las Vegas
Haas F1 ’ne peut pas être confiante’ pour sa sixième place
+ sur Haas F1