Wurz : McLaren m’avait titularisé pour 2002 mais...

Alexander Wurz a révélé qu’il devait remplacer Mika Hakkinen chez McLaren, à partir de la saison 2002... avant que le baquet n’aille finalement à Kimi Raikkonen.

L’Autrichien, qui avait fait ses débuts en Grands Prix chez Benetton en 1997, était devenu pilote d’essais de McLaren Mercedes en 2001. Martin Whitmarsh, qui dirigeait l’équipe de course à l’époque, lui avait annoncé qu’il serait l’équipier de David Coulthard en 2002, suite à la retraite de Mika Hakkinen. Mais...

"Vers la fin de la saison 2001, il est devenu clair que Mika allait annoncer sa retraite et j’avais évidemment beaucoup d’espoirs de le remplacer. En fait, j’étais en essais à Monza, et lors d’un long relais l’équipe m’a arrêté pour un coup de téléphone de la part de Martin Whitmarsh, le team manager."

"Il m’a dit ’Félicitations, je pensais que je devais interrompre tes essais parce que tu piloteras pour nous l’an prochain’. Il était tellement content de pouvoir me l’annoncer, la réunion où cela avait été décidé venait juste de s’achever."

"Mais, ce que nous ne savions pas à l’époque, c’est que Ron Dennis, de son côté, négociait avec Sauber pour engager Kimi. Si Sauber avait dit non et si Ron n’avait pas pensé que Kimi était une meilleure option que moi - ce qu’il était probablement, soyons juste - alors j’aurais pu courir pour McLaren en 2002."

"Après ce coup de téléphone à Monza, je n’ai plus eu de nouvelles. C’est là que j’ai réalisé qu’il se tramait quelque chose. Je me suis alors rendu en avion à l’usine pour voir Ron et là il m’a annoncé qu’ils allaient finalement prendre Kimi."

Wurz n’en a pas tenu rigueur à McLaren et est resté à son poste jusqu’en 2005, l’année où il a pu remplacer une fois Juan-Pablo Montoya et monter sur le podium.

"C’était trop tard et trop difficile pour moi à cette époque pour trouver un autre contrat de titulaire. J’étais assez mature pour comprendre que McLaren n’avait pas fait cela pour me blesser mais parce que j’étais leur meilleure option pour les essais. Je pouvais partir et agir comme un enfant gâté ou être un homme et essayer de les convaincre que je faisais du bon boulot pour eux. Je suis donc resté chez McLaren, toujours très concentré sur mon travail."