Wolff savait que Ferrari reviendrait au sommet
C’est ce qui le pousse à la prudence
Sebastian Vettel peut regretter son tête à queue du départ. C’est en tous cas la vision de Toto Wolff, directeur de Mercedes, qui juge que l’Allemand aurait pu aller chercher la victoire dans le Grand Prix des Etats-Unis s’il n’avait pas eu son incident au premier tour, estimant que l’avantage est revenu du côté de Ferrari à Austin.
"Cette saison a été la plus difficile jusqu’à présent" a-t-il dit. "Toute la saison, on pouvait voir que deux ou trois courses étaient en notre faveur, puis Ferrari a encore une fois été très forte, puis nous avons eu une bonne série et maintenant Ferrari a eu un très bon week-end. J’imagine que si Sebastian n’avait pas fait de tête à queue dans le premier tour, il aurait probablement gagné la course facilement."
Wolff assure que la course au titre, pas tout à fait décidée après la course aux USA, cause des tensions : "C’est stressant. Le championnat des pilotes est en bonne position, mais j’ai toujours dit qu’il ne fallait pas lâcher. Nous l’avons vu dans le passé avec d’autres équipes."
"Et dans le championnat constructeurs qui est très important pour l’équipe, rien n’est encore fait, il y a 129 points à marquer et on en a 66 d’avance. C’est une bonne marge, mais il n’y a aucune raison de penser que l’on a le trophée entre les mains parce que nous pouvons voir que nous ne l’avons pas encore."
Wolff se doutait que Ferrari réussirait à riposter avant la fin de saison, et assure que seuls les médias avaient enterré la Scuderia : "Dans les médias, quand quelqu’un a une série de bonnes courses, il est champion du monde et le plus grand de la planète et les autres sont les plus grands idiots de la planète, et vous les oubliez. Mais ce n’est pas comme ça que fonctionne la Formule 1."
"C’est cyclique, vous avez une bonne dynamique, vous gagnez une course, deux ou trois et puis vous vous faites de nouveau avoir, comme nous ici. Et c’était toujours quelque chose à laquelle nous nous attendions. Ils méritent le respect d’être encore capables de rivaliser avec nous et ici, ils ont été plus forts et ils ont gagné. Maintenant, nous devons garder notre calme et aller au Mexique."