Wolff croit savoir pourquoi le Grand Prix d’Allemagne est en crise

Pendant que l’Autriche respire, l’Allemagne boit la tasse : alors que le Red Bull Ring est sous contrat jusqu’en 2020 avec la F1, le Grand Prix d’Allemagne ne pourra se tenir l’an prochain à Hockenheim, avant peut-être de renaître en 2020.

N’est-ce pas la preuve que l’Autriche et sa fédération sportive ont bien mieux négocié le passage à la F1 moderne, tandis que le Grand Prix d’Allemagne semble en crise perpétuelle depuis une décennie ?

Directeur d’une certaine écurie autrichienne qui courait à domicile ce week-end, Christian Horner se réjouit évidemment de voir le Red Bull Ring tenir le haut du pavé.

« L’Autriche est naturellement bien plus importante pour nous que l’Allemagne, et c’est très bon d’avoir un Grand Prix ici pour les prochaines années. Ces dernières années, ce fut surprenant de voir que le Grand Prix d’Allemagne n’ait pas attiré autant de monde, en particulier quand l’on a des pilotes allemands champions du monde, des équipes allemandes, et j’espère que le Grand Prix d’Hockenheim renversera la situation. »

« Je me rappelle quand je m’y rendais durant l’ère Michael Schumacher… Les places étaient si rares ! J’espère que nous aurons une foule formidable cette année. Si le stadium est plein à Hockenheim, c’est l’une des meilleures ambiances que la F1 peut produire. Donc oui, c’est dommage que cette course ne soit plus au calendrier, mais ce qui est encourageant, c’est de voir qu’il y a tant de concurrence pour organiser des courses au calendrier de nos jours, et que des GP comme celui d’Allemagne doivent batailler pour conserver leur évènement. »

Autrichien mais directeur d’une écurie allemande, Toto Wolff est certainement pris entre deux feux. « Fier » de voir ce que Red Bull a pu créer en termes « d’infrastructures autour de Spielberg », le directeur de Mercedes n’hésite pas à rendre hommage à la concurrence.

« Ce n’est pas seulement le circuit… c’est un ensemble : les hôtels sont classieux, il y a beaucoup d’options pour vous divertir. C’est cette diversité qui fait la F1 de nos jours : nous étions au Castellet, dans le sud de la France, nous sommes aujourd’hui dans les montagnes autrichiennes et nous nous rendrons à Silverstone, une destination classique, la semaine prochaine. »

« Et si le Grand Prix d’Allemagne a peut-être un peu la gueule de bois, c’est parce que les Allemands ont connu tant de succès par le passé. Michael Schumacher a été sept fois champion et juste après, Sebastian Vettel a été quatre fois champion. Et après cela peut-être que vous avez besoin de faire une pause pour récupérer… »