Wolff : Le travail n’est pas fini pour Mercedes
Il faut assurer le titre constructeurs maintenant
Avec 585 points contre 530 à Ferrari, Mercedes est bien partie pour décrocher un 5e titre au championnat constructeurs d’affilée, après le 5e titre pilotes obtenu par Lewis Hamilton au Mexique.
Mais un doublé de Ferrari et un double abandon des Flèches d’Argent au Brésil pourrait tout relancer pour Toto Wolff, le directeur de Mercedes, qui préfère toujours être pessimiste et sceptique dans son approche.
"55 points d’avance c’est bien mais le travail n’est pas fini. Nous sommes heureux du titre pilotes, le 5e, parce que c’est le plus visible pour le côté médiatique. Mais pour l’équipe il y a maintenant un championnat constructeurs à assurer et la frustration du Mexique est encore dans nos têtes. Gagner n’est pas si facile. Pour l’instant, je ne considère donc pas que nous sommes à la fin du dernier chapitre. Il reste à finir le travail," explique l’Autrichien.
Wolff revient sur le difficile week-end mexicain.
"Le Mexique a été un week-end doux-amer. D’un côté, nous sommes extrêmement heureux pour Lewis. Il est le meilleur pilote de sa génération et son cinquième titre au Championnat du monde de Formule 1 le place parmi les plus grands de ce sport. D’autre part, nous ne pouvons pas être satisfaits de notre performance en course. Les qualifications semblaient prometteuses, mais au bout de quelques tours en course, nous savions que nous aurions de gros problèmes avec les pneus."
"Nous avons commencé à analyser ces problèmes immédiatement après la course et nous avons progressé dans leur compréhension et pourquoi nous y avons été confrontés. Il est important d’appliquer ces nouvelles connaissances pour que nous revenions plus forts au Brésil."
Mercedes peut se permettre de perdre 12 points sur Ferrari pour être titrée.
"Notre objectif pour cette saison était de remporter les deux championnats, pas un titre ou l’autre. Notre état d’esprit reflète donc un sentiment d’inachevé. Nous avons beaucoup plus de mal pour le titre des constructeurs et nous avons perdu du terrain face à Ferrari lors des week-ends de course précédents, même si nous avions les performances de base pour faire mieux. C’est le moment de garder les pieds sur terre, de nous concentrer clairement sur l’objectif et de faire confiance à nos processus et à notre personnel."
Wolff compte évidemment sur ses pilotes pour finir en beauté, ce qui assurerait du même coup le titre des constructeurs.
"Je sais que Lewis et Valtteri sont déterminés à terminer leurs saisons respectives sur une note positive. Nous avons pour objectif de terminer cette année avec deux performances, au Brésil et à Abu Dhabi, reflétant correctement le niveau de performance que nous avons eu cette année."
Ce niveau a toutefois été égalé voire dépassé par Ferrari cette année. De quoi en faire la plus grosse difficulté rencontrée par Mercedes depuis 2014 ?
"Oui, c’est définitivement le championnat le plus difficile depuis que nous luttons pour le titre. L’équilibre des forces n’a pas cessé de changer. Mais en 2016, nous avons gagné 19 des 21 courses, c’était moins de stress et plus amusant. Mais nous n’avons rien pris pour acquis et nous voulions aussi être la première équipe à gagner aussi après un gros changement de règlement en 2017. Et nous l’avons réussi. Le défi était donc ailleurs, très difficile aussi, mais nous l’avons relevé."
A noter que Mercedes a provisionné une enveloppe d’un peu plus de 10 millions d’euros en bonus pour l’ensemble de ses 900 employés en cas de double titre mondial, soit environ 11.500 euros par employé (quel que soit son salaire). La belle prime sera versée en décembre, en guise de joli cadeau de Noël !