Williams promet une FW41 ‘beaucoup plus agressive’

A l’issue du shakedown effectué par Williams à la veille des essais de Barcelone, l’optimisme qui règne à Grove n’a semble-t-il pas été entamé. Le directeur technique, Paddy Lowe, voit toujours Williams faire de bons progrès grâce à un châssis qui a bénéficié d’une nouvelle approche aérodynamique.

« Ce sera une année excitante et une opportunité formidable de se rapprocher du top 3. La voiture dispose de nombreuses nouveautés ; la plupart d’entre-elles ne sautent pas aux yeux, mais l’équipe a vraiment choisi de suivre un concept aérodynamique très différent, ce qui nous a permis de faire quelques progrès significatifs en termes de performance aérodynamique. »

A l’inverse de certaines écuries comme Haas ou Force India, Williams a visiblement davantage choisi la rupture que la continuité.

« Dans l’ensemble, la philosophie que nous voyons commencer à émerger est une nouvelle approche en termes de développement aérodynamique. Il y a aussi une nouvelle approche en termes de collaborations entre la partie aérodynamique et la partie châssis dans sa globalité, pour obtenir le résultat optimal. Il y a de toute évidence plus d’éléments aérodynamiques autour des pontons. A l’image de nos concurrents, nous avons saisi les nouvelles opportunités offertes par le règlement 2017 – opportunités que nous avons considérablement développées pour 2018. Il y a aussi un certain nombre de changements radicaux apportés au packaging de la voiture pour intégrer les développements futurs du moteur Mercedes. »

« Nous avons donc choisi de mener un programme agressif, mais nous l’avons fait pour nous assurer d’avoir la voiture la plus rapide possible, pour être fin prêts pour le début de saison et enfin pour pousser chaque élément de la monoplace à sa limite. »

Dirk de Beer, chef aérodynamicien chez Williams, a rejoint l’équipe en février 2017. Son influence sur la voiture 2018 se perçoit nettement : cet ancien de Ferrari a implémenté nombre de concepts inspirés de la dernière monoplace rouge sur la Williams… Il explique en quoi la FW41 marque de même une franche évolution.

« Si l’on compare la FW41 avec la FW40, la plus grande différence réside dans l’approche adoptée, en termes de développement aérodynamique – et il faut aussi mentionner les méthodes de travail de notre groupe de travail aérodynamique, qui ont aussi changé. Nous avons adopté une approche plus agressive. Certains développements pourraient causer une perte de performance, mais sur le long terme, nous sentons que c’est la bonne direction à prendre en termes de développement. »

« La voiture est bien moins conservatrice que la FW40. Nous la poussons à la limite dans beaucoup de domaines. Nous avons procédé à quelques changements fondamentaux pour son architecture. Ce qui est sympathique, c’est que ces changements ont permis de franchir des paliers en termes de performance conformes à nos attentes et j’en suis très heureux. Fondamentalement je pense que cette voiture représente un meilleur point de départ. »

Ed Wood, le designer en chef, se concentre enfin sur l’aspect managérial qui a aussi beaucoup évolué chez Williams d’une saison à l’autre.

« La FW41 n’est pas seulement la genèse d’une nouvelle voiture, c’est la genèse d’une nouvelle équipe ; Quelques grands changements ont eu lieu. Paddy, Dirk et quelques autres nous ont rejoints. Cela nous permet de mieux comprendre ce que sont nos véritables forces et nos points faibles, nos limitations en termes de ressources et d’infrastructures… »

« Le plus grand défi, c’était la gestion du planning, puisque quand vous avez de nouvelles personnes rejoignant l’équipe, il faut établir de nouveaux processus, comprendre comment chacun travaille. Ce fut un immense défi pour tout le monde. »