Williams poursuit sa chute, Sirotkin s’offre Stroll

Williams repart de ces qualifications de Bahreïn avec le bonnet d’âne. La FW41 a comme prévu manqué cruellement de rythme sur un tour rapide.

18e, Sergey Sirotkin peut tout de même avoir un motif de satisfaction : il a battu d’un dixième son coéquipier Lance Stroll. Le Canadien partira bon dernier, car il a même été devancé par la Sauber de Charles Leclerc.

« J’espérais faire un peu mieux » confie le Russe ce samedi soir. « Mon premier tour était vraiment très bon. Je n’aurais pu faire mieux. Le deuxième tour, avec le second set de pneus, fut fortement affecté par mon tour de sortie, qui fut très compliqué car j’étais dans le trafic avec trois ou quatre voitures. C’était vraiment une préparation bordélique. J’ai commencé le tour juste derrière une Sauber, et les pneus et les freins n’étaient pas au rendez-vous. J’ai presque réussi à battre mon temps au tour précédent, ce qui montre que nous aurions pu aller chercher trois ou quatre dixièmes, mais je ne sais pas si ça nous aurait fait gagner des places de toute façon. Nous avons fait un meilleur travail qu’à Melbourne, au sens où nous avons maximisé le potentiel de la voiture. Mais il nous manque quelque chose. Je suis heureux parce que j’ai progressé et parce que nous n’avons pas fait les mêmes erreurs qu’à Melbourne. Mais ça ne s’est pas traduit pas en résultats. Mais bien sûr, nous travaillons mieux et personnellement j’en suis heureux. »

Lance Stroll s’est fait battre par son rookie de coéquipier et l’addition est forcément très salée pour le jeune « leader » de l’écurie anglaise.

« Ce fut vraiment un week-end difficile. C’est décevant d’avoir les deux voitures éliminées en Q1, ce n’est pas l’idéal. Beaucoup de choses sont allées de travers. L’équilibre n’est pas là, l’adhérence n’est pas assez élevée et nous avons besoin de plus de vitesse, donc nous devons progresser partout. La voiture n’a pas un point faible en particulier, il faut l’améliorer sur tous les plans. L’an dernier en qualifications, mon tour était de quatre dixièmes plus rapide qu’aujourd’hui. En course, j’espère que nous pourrons progresser, mais nous n’avons pas le package aujourd’hui pour concourir là où nous voulons concourir. J’espère que nous pourrons rapidement régler nos problèmes. »

Paddy Lowe, le directeur technique, sait qu’il a un immense travail devant lui pour renverser la situation chez Williams.

« Ce ne sont pas les places que nous visons sur la grille. Mais nous n’étions pas assez rapides aujourd’hui pour un certain nombre de raisons, certaines que nous comprenons, certaines que nous ne comprenons pas. Nous devons travailler davantage. La course sera difficile en partant de ces positions, mais comme toujours, nous ferons de notre mieux. »