Williams a discuté d’une fusion avec Marussia
Le projet ne s’est jamais fait
Le directeur exécutif de Mercedes, Toto Wolff, anciennement engagé à ce poste par Williams, a révélé que des discussions ont eu lieu entre Williams et Marussia quant à une fusion entre les deux équipes, mais n’ont pas abouti car elles auraient mené à la disparition pure et simple de l’équipe russe.
Wolff est actionnaire de Williams depuis 2009 puisqu’il en possède 12%, et possède également 30% de Mercedes. Il a révélé vouloir vendre ses parts dans l’équipe de Sir Frank afin de ne pas créer de conflit d’intérêt.
Quant à Marussia, on lui a prêté en cours de saison des volontés de fusion avec Caterham, et plus récemment avec Sauber et Williams. Wolff a confirmé les discussions avec cette dernière.
"Une des discussions que nous avons eues était avec Marussia" explique Wolff. "Ils ont aussi discuté de cela avec Sauber. C’est une personne à haut profil, en pleine santé financière, qui injecte entre 50 et 70 millions par an, comme Tony Fernandes, mais en termes de performances ça ne va nulle part. Vous avez également une équipe autofinancée dans laquelle vous pouvez acheter une part minoritaire, peut-être 5% ou plus et être dans le conseil d’administration. Au lieu de payer 50 ou 70 millions, vous en payez 20 ou 30 pour promouvoir votre marque. Cela pousserait à fermer Marussia, Caterham ou autre. C’est pourquoi les discussions ne vont nulle part".
Marussia a terminé dixième du classement des constructeurs, soit une place plus haut que l’année dernière. Cependant, elle n’a toujours marqué aucun point depuis son entrée dans le championnat et a enregistré en 2012 une perte nette de 59 millions de livres (environ 80 millions d’euros), soit 27% de plus que l’année précédente. Du côté de Williams, 2013 a été la pire saison jamais enregistrée par l’équipe en 36 ans, avec une neuvième place finale au classement et cinq points marqués. La perte de PDVSA, sponsor de Pastor Maldonado, ne devrait pas arranger la situation de l’équipe qui a déjà perdu sept millions de livres l’an dernier.
"Je ne voudrais rien faire contre les intérêts de Frank" poursuit Wolff. "J’ai besoin de trouver le bon partenaire, j’ai besoin de quelqu’un qui achète ces parts mais qui achète également cet esprit de famille et amène potentiellement un sponsor ou des fonds à Williams. La difficulté est que l’on ne veut pas trouver quelqu’un qui verse juste de l’argent, mais plutôt quelqu’un qui cherche un investissement et qui a une marque à promouvoir. Ce genre de personnes est le profil idéal".
"Williams a toujours été en bonne santé, et même si les profits se sont un peu aplatis, c’est une entreprise qui gagne de l’argent, encore l’an dernier, parce qu’elle a des activités variées. La division d’ingénierie a été profitable l’an dernier et a eu des dettes mineures, presque aucune. Ils construisent un bâtiment énorme pour de l’ingénierie et du développement de voitures routières. C’est solide et financièrement transparent".
"Je n’ai pas de date limite, c’est flexible. L’intention est de les vendre sur une période raisonnable" conclut Wolff, qui aimerait se séparer de deux tiers de ses parts pour commencer.