Williams : Maldonado n’est pas un pilote payant

Considéré comme étant dans la catégorie des "pilotes payants", Pastor Maldonado est maintenant dans celle des pilotes ayant remporté un Grand Prix. Chez Williams on va même plus loin puisque l’on estime désormais que le Vénézuélien a le potentiel pour devenir champion du monde un jour...

"Je n’ai aucun doute là-dessus," affirme Frank Williams. "C’est un pilote très rapide et qui ne commet aucune erreur. Si Pastor était un imbécile, il ne serait pas chez nous, peu importe l’importance du budget qu’il nous proposerait."

Et pourtant, n’est-ce pas le budget qu’il apportait à l’équipe qui a décidé Frank William à l’engager ? "Oui, dans une certaine mesure. Je ne peux pas le nier. Mais c’est aussi un vrai pilote et il mérite donc totalement sa place au sein de l’équipe, qu’il ait ou non de l’argent. La vérité est que de nos jours, si vous n’apportez pas un budget, vous ne faites pas de la F1."

Toto Wolff, l’un des principaux actionnaires de l’équipe Williams, est du même avis. "Pour faire du GP2, il vous faut quelques millions. Les pilotes d’aujourd’hui ne doivent pas seulement être rapides et talentueux, ils doivent aussi attirer les sponsors. Oublions donc ce qualificatif de pilote payant."

Le triple champion du monde Nelson Piquet connaît bien Pastor Maldonado pour l’avoir fait rouler dans son équipe de GP2 et il ne partage pas vraiment la même opinion à propos du Vénézuélien.

"Nous ne parlons pas là d’un gars qui a brillé durant sa jeunesse comme Nico Rosberg ou comme Lewis Hamilton qui a toujours reçu tout ce dont il avait besoin grâce à Ron Dennis. En GP2, lorsque vous n’émergez pas au bout de votre deuxième saison, il y a des doutes qui s’installent et dans le cas de Maldonado, c’est lors de sa quatrième saison qu’il a remporté le championnat," explique le champion brésilien.

"C’est peut-être pour cette raison qu’il s’est hissé en F1 en tant que pilote payant. Apparemment, il n’avait rien de particulier à faire valoir. Il était perçu comme étant un bon pilote, mais ce n’était pas Alonso non plus. Aujourd’hui, il est au bon endroit au bon moment, mais il a quand même réussi à battre Fernando Alonso en Espagne et aussi Kimi Raikkonen, un autre champion. Je lui tire donc mon chapeau," ajoute Nelson Piquet.