Wehrlein est passé à une demi-seconde de la catastrophe
Avec une pénalité, pas de points !
Hier en Autriche, Pascal Wehrlein était à la poursuite de Valtteri Bottas quand l’accident de Sergio Pérez, que ses freins ont lâché dans le dernier tour, a propulsé l’Allemand dans les points pour la première fois de sa carrière en F1. Mais un peu plus tôt, les espoirs du pilote Manor avaient failli être réduits à néant quand ils s’était retrouvé en queue de peloton après l’apparition de la voiture de sécurité.
« J’ai cru que c’était terminé quand la voiture de sécurité est sortie. Mais j’ai continué à pousser tout en essayant de ménager mes pneus parce que je ne voulais pas m’arrêter encore une fois. J’espérais qu’il se passe quelque chose de fou avec les drapeaux bleus quand Rosberg et Hamilton sont revenus, pour pouvoir en tirer un avantage. Autrement, ça aurait été difficile de dépasser Bottas parce qu’il était en super-tendres vieux de 10 à 15 tours quand mes tendres en comptaient plus de 40. J’ai néanmoins pu me battre avec lui alors c’est une grande journée pour la voiture et j’en suis le premier surpris. »
L’Allemand a cependant une explication à cette performance.
« C’est le premier week-end où nous ne luttons pas avec la mise en température des pneus. Nous n’avons pas autant d’appuis aérodynamiques que les autres équipes et, comme justement les appuis font travailler les pneus, c’est la première fois qu’ ils ne surchauffent pas pour nous et ça nous a beaucoup aidés. »
Mais tout aurait pu basculer au moment du départ quand Wehrlein, 12e à l’issue des qualifications, est venu se placer sur le 10e emplacement de la grille, laissé vacant par un Felipe Massa forcé de partir des stands.
« J’ai passé la marche arrière, me suis arrêté puis ai enclenché le premier rapport avant que le premier feu ne s’allume. Une demi-seconde de plus et je suis certain que j’aurais écopé d’une pénalité. Il y a déjà tellement de boutons pour sélectionner le bon mode moteur que quand j’ai dû trouver la marche arrière, je me serais pris pour un DJ sur mon volant. »