Wehrlein deux à trois dixièmes plus rapide en 2017 ?

L’expérience rapporte

Par Alexandre C.

16 mars 2017 - 15:13
Wehrlein deux à trois dixièmes plus (…)

Pascal Wehrlein a été un homme très occupé cet hiver. Le pilote allemand a appris qu’il serait transféré de Manor à Sauber, après avoir un temps candidaté au baquet Mercedes. Dans le même temps, il a dû se préparer physiquement pour être prêt pour une nouvelle saison plus exigeante… tout en disputant une Race of Champions animée où il s’est blessé, le contraignant ainsi à ne pas disputer la première semaine des essais de Barcelone !

« Avant que la possibilité de conduire chez Mercedes n’arrive, je me concentrais sur mon baquet ici chez Sauber. J’ai ensuite essayé, quand s’est présentée la possibilité de conduire pour Mercedes, de me concentrer simplement sur moi-même, sur mon entraînement. Le reste, je n’avais aucune influence dessus. J’ai profité de ma pause hivernale autant que je l’ai pu. Je suis allé sur l’île Maurice pendant les fêtes de fin d’année. »

« Ensuite bien sûr, je suis allé à Miami pour la RoC. Nous avons déjà parlé de ce sujet ! Dès que j’ai été confirmé chez Sauber, j’étais heureux d’avoir un baquet. Cela ne signifie pas que je suis déçu de ne pas avoir eu le baquet Mercedes. Je suis très content. Passer une autre année dans une équipe comme Sauber, c’est vraiment bon pour ma progression. »

Cependant, Esteban Ocon, l’ancien coéquipier de Wehrlein chez Manor, a eu plus de fortune pendant l’hiver, puisque Force India l’a préféré à l’Allemand. On dit que c’est l’attitude jugée nonchalante de Wehrlein qui a pesé dans cette décision. Qu’en pense l’accusé ?

« C’est très étrange d’entendre une telle motivation. Je ne peux changer le dénouement, je peux seulement influencer ce que je peux influencer, ce que je peux faire sur la piste. J’essaie d’être sympathique en dehors des circuits, mais je pense que dire cela aux médias officiels n’était peut-être pas la meilleure manière de faire… J’ai été déçu. Je ne m’attendais pas à quelque chose comme cela, pas à une explication comme cela probablement. »

« Beaucoup de gens me demandaient ‘Pourquoi ? D’où est-ce que cela vient ?’. Beaucoup de gens ont aussi demandé à Manor si c’était vrai, et ils ont donné une interview formidable en disant que ça ne l’était absolument pas, et ils n’ont pas compris pourquoi des gens disaient de telles choses, parce que la vérité est totalement à l’opposé. Si quelqu’un arrive avec une histoire, alors tout le monde en parle, même si on ne me connaît pas. C’est juste la F1, c’est normal. Je me concentre toujours sur moi-même. »

Pascal Wehrlein a raté le baquet Force India ; il a aussi manqué le volant Mercedes. Mais ce n’est pas pour la même raison, heureusement pour lui.

« C’est assez simple. Ils ont simplement pensé que je n’étais pas assez expérimenté, pour mener aussi l’équipe. Si vous rejoignez Mercedes vous avez besoin d’être un pilote complet et vous devez donner des directives à l’écurie pour décrire la bonne voie à suivre dans le développement de la voiture. Vous devez être le pilote parfait. Jusqu’à présent, je fais toujours de gros progrès, donc oui, mon potentiel n’est pas pleinement réalisé. Je pense qu’ils veulent me donner plus d’expérience. »

« Je suis très heureux de mes performances de l’an dernier. Si vous regardez les résultats, j’étais cinq fois en Q2. J’étais le seul gars chez Manor qui soit passé en Q2 toute l’année. J’ai aussi marqué un point en Autriche. Seul Jules avait pu le faire auparavant avec cette équipe. J’étais très heureux de ma saison. Si vous regardez les qualifications, j’ai battu mes coéquipiers [Ocon et Haryanto] 14 fois [sur 21]. Je ne sens pas que j’aurais pu en faire beaucoup plus. Bien sûr, vous commettez des erreurs durant votre première saison, vous pouvez toujours apprendre de cela. Mais dans l’ensemble j’étais très heureux de ma saison. »

Pascal Wehrlein en est conscient : il lui reste bien des domaines où il lui faut encore progresser…

« Oui, en général. Je pense que la seconde année est toujours beaucoup plus facile après ce que j’ai expérimenté. Vous avez tout fait une fois, vous savez à quoi vous attendre, je connais tous les circuits. Oui, les voitures sont nouvelles, mais elles le sont pour tout le monde. Je pense que la deuxième année est toujours plus facile. J’en ai fait l’expérience en DTM, où j’avais eu une première année solide, mais avec quelques périodes difficiles, et la deuxième année était beaucoup plus facile. Vous pouvez simplement vous concentrer sur des détails, sur des plus petites choses, ce qui peut faire une grosse différence : deux ou à trois dixièmes. »

Chez Sauber, en Suisse, Pascal Wehrlein peut s’exprimer dans sa langue natale, l’Allemand, ce qui lui permet de mieux s’intégrer à l’équipe…

« Je pense que c’est la seule équipe à part Mercedes, bien sûr, où il y a tant de germanophones. C’est assez sympathique et cela aide. Je peux mieux décrire tant de choses… Je vis à deux heures de l’usine de Sauber et chaque semaine jusqu’à présent j’y ai été pendant un ou deux jours. C’est simplement très facile et simple jusqu’à présent. »

L’Allemand est certain d’être plus fort en 2017.

« Je pense que la saison dernière est celle qui m’a fait grandir le plus en tant que personne. Ce genre de choses vous rend plus fort, renforce votre désir de performer encore mieux, de revenir encore plus fort. Si vous avez gagné beaucoup de courses et de titres… par exemple en 2015, après avoir gagné le titre en DTM., je me suis senti bien plus à l’aise et confortable, alors qu’à la fin de l’année, après une saison qui était toujours bonne mais où je n’étais pas sur le podium, je ne gagnais pas de courses, donc vous avez de nouveau faim de victoires, et vous êtes impatients d’y arriver. C’est la même chose si une occasion se présente, sans que vous ayez pu la saisir. Vous voulez vous assurer que ce sera le cas la prochaine fois. »

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