Webber se remémore son premier accident avec Vettel

Il parle des moments où l’Allemand craque

Par Emmanuel Touzot

24 juillet 2018 - 18:17
Webber se remémore son premier (…)

Mark Webber a noté la propension de Sebastian Vettel, son ancien équipier chez Red Bull, à avoir parfois craquer sous la pression. Les deux hommes ont fait équipe pendant cinq saisons et Webber garde aujourd’hui un œil attentif sur l’Allemand, qu’il a vu craquer notamment sous période de safety car.

"Sebastian s’effondrait et s’effondre parfois encore" analyse l’Australien. "Je pense qu’il a un plan et souvent, ces moments où il craque se font hors d’une routine naturelle de Grand Prix, comme des voitures de sécurité. En 2012 à Abu Dhabi, il sort de la piste derrière la voiture de sécurité et percute un panneau DRS. Nous l’avons aussi vu l’an dernier en Azerbaïdjan."

"C’est incroyable de voir ce qu’il est capable de faire quand il a sa concentration au maximum et qu’il est parfaitement focalisé sur son objectif. Gagner depuis la pole en dominant, s’échapper rapidement de la zone de DRS, c’était sa signature, il était mortel avec ça. Mais dès qu’une complication rendait les choses plus difficiles..."

L’une des premières confrontations entre les deux hommes s’étant soldée par un accrochage remonte au Grand Prix du Japon, à Fuji en 2007. Derrière la voiture de sécurité, Vettel, alors chez Toro Rosso, avait percuté Webber après un ralentissement alors que les deux hommes étaient deuxième et troisième.

"C’était un podium assuré, ce qui était inattendu. Une Red Bull et une Toro Rosso sur un podium ensemble, c’était du jamais vu. Je me suis porté à hauteur de Lewis [Hamilton, qui menait] dans le dernier secteur en lui disant qu’il devait accélérer car l’écart derrière la voiture de sécurité était énorme."

"Je regardais vers lui en lui montrant que les lumières étaient encore allumées et que la course ne serait pas relancée à ce tour là, nous étions encore sous voiture de sécurité et il était très loin derrière, donc je me suis mis à sa hauteur. L’instant qui a suivi, boom. Derrière la voiture de sécurité, j’ai été harponné par l’arrière, et Sebastian et moi étions hors course. Je sais que Seb était dévasté après cela."

Mais Webber ne veut pas blâmer Vettel, dont la pénalité de dix places infligée pour la course suivante avait finalement été réduite à une simple réprimande après analyse d’une vidéo de fan : "Lewis était aussi en tort à un certain niveau. Il faisait le yo-yo. Je pense que McLaren avait des matériaux différents pour les freins."

"C’était une journée froide, il pleuvait, c’était une course horrible. J’avais eu une intoxication alimentaire, je me sentais très mal. Nous avions fait la pire partie de la course, avec l’aquaplaning. Fernando Alonso s’était crashé, ce qui était rare. C’était une course très difficile."

Webber révèle aussi que Vettel avait des difficultés à produire un très bon tour de qualifications quand il ne savait pas si les pneus allaient être plus efficaces lors du premier ou du deuxième tour rapide : "Il détestait ça. Parce que ce n’était pas très clair, ça laissait une incertitude. Si les pneus étaient prêts au premier tour, faisions nous un ou deux tours chronométrés ? Il détestait ça."

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