Webber s’amuse moins que par le passé en course

Mark Webber pense que la course telle que la F1 l’envisage aujourd’hui est moins plaisante que quelques années en arrière. Les pneus ont pris une telle importance que selon l’Australien, les pilotes perdent le plaisir de batailler roue contre roue.

« Je pense que pour nous, et spécialement pour ceux qui ont plus de 100 grands prix, la conception d’une course n’est pas celle imposée cette année. Nous sommes capables, et c’est même nécessaire, de faire face aux défis imposés, comme nous l’avons toujours fait avec les V10, les V8, les qualifications sur un tour, les séances en trois parties, le plein d’essence ou non. J’ai vu plein de scénarios différents et c’est dans les qualités d’un pilote de savoir s’adapter » explique Webber.

« Mais à Monaco, j’ai commencé à économiser mon premier train de pneus dès le troisième virage, et on pouvait voir que Nico Rosberg faisait pareil. C’est différent. Monaco était un peu particulier en terme de rythme, nous en sommes presque arrivés au rythme des GP2, c’était un peu scandaleux ».

Webber admet que certains pilotes peuvent parfois se pousser à la limite, mais que ça n’arrive qu’à certains moments de la course, souvent vers la fin. « Des fois vous voyez des pilotes se battre comme Lewis et moi l’avons fait à Bahrein, mais vous ne verriez jamais ça au septième tour, nous fatiguerions nos poignets en tuant nos pneus et notre rythme. Mais quand il reste trois ou quatre tours, vous essayez de finir ou vous pouvez ».

« C’est totalement différent, aucun doute. Il y a encore de bons moments au volant, mais c’est dur de les mettre en avant, c’est juste différent » continue l’Australien. Webber explique en revanche que finir aux avant-postes est toujours une bonne chose compte tenu de la qualité des rivaux.

« Pour avoir du succès et gagner des courses à ce niveau, les pilotes ne lâchent rien, vous devez vous battre contre des adversaires méritants, et ça a toujours été le cas. Vous devez battre également les autres équipes, pas seulement leurs pilotes. C’est très satisfaisant, quand vous êtes sur la première marche du podium, c’est une grande fierté ».