Webber : les 24 Heures du Mans sont rudes

Mais l’ambiance est bonne

Par Franck Drui

14 juin 2015 - 13:38
Webber : les 24 Heures du Mans sont (…)

En trois participations aux 24 Heures du Mans, l’ancien pilote Red Bull Mark Webber n’a pas encore été en mesure de terminer l’épreuve. Et pour sa première fois au volant d’un prototype Porsche en 2014, l’Australien était en tête après 22 heures de course avant qu’un problème mécanique ne vienne anéantir ses espoirs et ceux de son équipe.

«  C’était un peu surréaliste l’an dernier, déclare Webber. Le drapeau à damier se rapprochait mais il restait en même temps si loin pour la voiture. »

« J’adore comme cette course est brute. On monte dans une voiture toute neuve en début d’épreuve mais, 18 heures plus tard, le volant montre des signes de fatigue, le harnais et le siège sont usés… la course est rude. »

« Ce serait incroyablement particulier de gagner ici. Avoir été présent dès les stages embryonnaires du projet avec Porsche et ne pas l’emporter jusque là… Le Mans, c’est une véritable épreuve, et c’est pour ça que c’est si fascinant. Il faut encore être là même s’il ne reste que 3 minutes. »

Les trois voitures engagées par le constructeur de Stuttgart se sont qualifiées aux trois premières places et ce pourrait être le moment où jamais pour Webber.

« Ça met en valeur notre programme, ce qui est super, mais c’est à peu près tout, poursuit l’Australien. Si je pilote bien et que nous livrons une course propre, alors je serai satisfait et ça se fêtera avec un peu de champagne. »

Mais les 24 Heures du Mans ne sont pas qu’un marathon pour les pilotes, c’est aussi l’occasion pour les spectateurs de profiter d’une ambiance bon enfant.

« J’ai plein de copains qui viennent d’Australie, d’Angleterre ou d’ailleurs, raconte Webber. Une petite balade en voiture, quelques bières, des bolides, des coups de soleil, de bonnes histoires et on rentre à la maison. Fantastique ! »

La course met aussi en scène des profils très variés : des ’gentlemen drivers’ aux professionnels endurcis en passant par des pilotes au parcours plus atypique, comme Nick Tandy, un autre pilote Porsche, qui n’est devenu pilote qu’après des années à travailler pour une usine de recyclage de pneus et une jeunesse passée au volant de Minis sur des circuits ovales.

« Il n’y aura qu’une équipe et trois gars qui finiront par remporter la plus grande course au monde, déclare Tandy, et j’ai probablement une chance sur huit d’être parmi ces heureux élus. C’est un honneur incroyable. »

Un autre habitué de la Formule 1, Nico Hülkenberg, est au volant d’une Porsche ce week-end. Et Webber dévie inévitablement sur l’état de la discipline.

«  La F1 se regarde enfin en face, et c’est bien, elle en a besoin, reprend l’Australien. J’adore les sports mécaniques et la Formule 1, et je veux que les gens la regardent. Mais je pense surtout aux pilotes : ces gars devraient avoir l’occasion de ressentir des choses phénoménales. S’ils sont heureux, repoussent les limites et prennent des risques, alors les fans adorent ça. Mais ce n’est pas le cas en ce moment. »

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos