Webber : Pas assez de temps et de pneus à Melbourne
Le problème du nouveau format de qualification
À Melbourne, le nouveau format de qualifications avait été conspué en raison d’un final pour le moins décevant : en effet, Lewis Hamilton avait signé le meilleur temps à cinq minutes de la fin de la séance, laquelle s’était terminée sans plus d’action en piste. Si fans comme écuries semblaient tous d’accord pour revenir à l’ancien format dès le Grand Prix de Bahreïn, ce ne sera finalement pas le cas, et l’ancien pilote de Formule 1 Mark Webber nous fait part de sa surprise.
« C’est un choc. Je croyais qu’on quittait Melbourne sur une bonne décision, celle de revenir à un système qui fonctionnait plutôt bien. Mais ce n’est pas le cas et nous sommes de retour au scénario de l’Australie qui, même sous son meilleur jour, a du mal à égaler ce que nous avions avant. »
« Ce que je reproche à ces nouvelles qualifications, c’est qu’on se concentre sur les pilotes qui vont passer à la trappe. Avec tout le respect que je leur dois, on voit des Nico Hülkenberg, Sergio Pérez et Esteban Gutiérrez, et c’est bien. Mais il faut aussi montrer les tours des favoris qui s’aligneront sur les premières lignes de la grille. »
« Les séances de qualification qui plaisent le plus aux pilotes ne conviennent pas forcément aux détenteurs des droits commerciaux, et mes préférées se déroulaient sur une heure avec quatre trains de pneus, sans que nous ayons besoin de les réutiliser en course. »
« Beaucoup de choses ont changé depuis. Et nous avons toujours besoin d’expliquer aux gens ce qui se passe, de dire que les qualifications ont des répercussions sur la course du lendemain… tout ça, c’est du blabla… quand on allume sa télé, ça devrait se passer comme ça : qui a le meilleur temps et pousse pour boucler un tour phénoménal ? Et si vous en êtes capables, vous retournez répondre en piste et allez un dixième plus vite. Le problème de Melbourne, c’était ça : les pilotes n’ont pas pu répliquer parce qu’ils n’avaient pas assez de temps ou de pneus. »
En Australie, Webber estime que ce n’est pas tant Nico Rosberg qui a gagné, mais bien Lewis Hamilton qui a laissé s’échapper la victoire.
« Je pense que Nico est arrivé très confiant après des essais qui s’étaient très bien passés pour lui. Mais il a commis trois erreurs en essais libres et en qualifications, ce qui fait que sa préparation à la course n’était pas des meilleures. C’était plutôt à Lewis de perdre, et c’est ce qui est arrivé. »
« Nico est généralement fort à Bahreïn. Il pourrait faire le travail ici mais il sait que sa victoire australienne n’est pas entièrement de son fait, et il est suffisamment honnête et professionnel pour savoir qu’il peut livrer un meilleur week-end. »
L’Australien a également un mot pour son ancien coéquipier chez Red Bull, Sebastian Vettel.
« Il croit qu’il peut battre Mercedes, et ce sera le cas, mais la grande inconnue reste de savoir s’il pourra y parvenir aussi souvent qu’il le souhaite. Il est détendu, dans un bon état d’esprit, et réaliste quant au défi qui l’attend. Quand il aura l’occasion de chahuter Mercedes, il le fera. »