Webber : La Formule 1, un travail gratifiant
"Sebastian m’a poussé plus que je n’aurais jamais pu le faire moi-même"
Ancien de la maison Red Bull et maintenant engagé avec Porsche en Endurance, Mark Webber n’a que peu de regrets concernant sa longue carrière en F1 entre 2002 et 2013. Dans une interview accordée à CNN, l’Australien revient sur cette période, Bernie Ecclestone et Sebastian Vettel.
« Peut-être aurais-je dû prendre ma retraite un an plus tôt. Mais ce n’était pas à cause de Red Bull. J’imagine que c’était plutôt le sport, car j’y étais depuis très longtemps. J’ai été très chanceux de mener une telle carrière, j’ai vraiment apprécié de figurer à ce niveau et de courir sur les pistes les plus exigeantes et contre les meilleurs au monde. C’était un travail incroyable, gratifiant. »
« C’était vraiment bien de travailler avec Adrian Newey de Red Bull, tous ces gens vous poussent à donner le meilleur de vous-même. Je garde un œil sur la F1 mais elle ne prend plus autant de place dans ma vie qu’avant. J’ai de la chance, je suis toujours au volant d’une voiture, avec Porsche de surcroît. Ils ont beaucoup de gars vraiment bons et nous nous poussons mutuellement. La F1 ne me manque pas énormément. »
Même si Webber aimerait voir des monoplaces « plus rapides, plus accessibles aux fans et plus bruyantes, » il estime que l’homme aux commandes a jusque-là fait beaucoup de bien à la Formule 1.
« Bernie Ecclestone est à la barre depuis si longtemps et a accompli tellement de choses incroyables pour la Formule 1 que les pilotes ont beaucoup de respect pour lui. Il lui est difficile de comprendre certains nouveaux médias de cette ère numérique ? Ça se pourrait bien, mais il y a beaucoup d’autres choses qu’il a faites parfaitement. Il a son style à l’ancienne, à décider d’où et quand les Grands Prix se tiendront, et c’est sa façon d’être. »
Chez Red Bull, l’Australien est toutefois tombé sur un certain Sebastian Vettel au moment où l’écurie commençait à s’envoler vers les victoires et les titres.
« Sebastian m’a poussé plus que je n’aurais jamais pu le faire moi-même. Ça a été important pour moi qu’il soit de l’autre côté du garage. À l’époque, c’était horrible de gérer toute cette histoire et tout était nouveau pour l’équipe : 2010 fut une année charnière, car c’était la première fois que Red Bull s’était battue pour le championnat, et la première fois que Sebastian et moi luttions pour le titre. Seb a gagné en 2010 et, après ça, il était évident que les résultats tourneraient en sa faveur. Il était sur sa lancée et le méritait, aucun doute là-dessus, mais les médias en ont rajouté. Ces rivalités sont formidables pour la F1. Parfois nous nous heurtions sur la piste et ça chauffait, et il était difficile de continuer à nous faire travailler ensemble pour l’équipe. »