Virgin : Symonds "à fond" dans la nouvelle usine
Booth et son équipe se sont installés à Banbury
Virgin n’est plus basée dans le Yorkshire depuis la fin de la saison au Brésil. L’équipe de John Booth a changé de nom pour devenir Marussia mais a aussi déménagé toutes ses activités dans l’usine de Banbury, alors qu’avant elle était partagée entre Banbury et Dinnington, l’ancienne base de Manor GP.
"C’est une part de l’histoire qui se tourne pour moi, j’ai un peu l’impression d’avoir laissé tomber ma région," admet Booth à Reuters. "Nous étions si bien accueillis, le soutien local était incroyable. Mais c’était la bonne chose à faire pour l’équipe. Ce que nous avions avant ne fonctionnait pas. Maintenant, la communication est plus facile."
Tout est rassemblé sous le même toit : la conception, l’équipe de course et aussi l’équipe commerciale, qui était basée à Londres. La partie la plus importante, la conception de la nouvelle voiture, est sous la responsabilité de Pat Symonds depuis la fin de collaboration avec Nick Wirth.
"C’est bien d’arriver à l’usine et de voir Pat. Avant que notre personnel soi réuni à Banbury, on ne communiquait quasiment que par mail. Maintenant en 5 minutes, j’obtiens l’information au lieu de devoir lui faire 20 mails. Pour l’instant on ne peut pas encore l’appeler notre directeur technique (Symonds est encore officiellement banni de la F1), mais il est notre consultant technique. Ce qui ne l’empêche pas de passer 7 jours sur 7 ici. Il est absolument à fond !," poursuit le directeur de Marussia.
Booth place beaucoup d’espoirs dans l’équipe technique qu’a mis en place Symonds. "On peut dire que nous sommes devenus une nouvelle équipe en juin, à son arrivée. L’arrivée de Pat nous a permis d’attirer les bonnes personnes et de monter une équipe de design performante. Sans lui, nous n’aurions pas pu le faire, c’est certain."
La MVR-03 (nom provisoire à confirmer) bénéficiera aussi de l’appui technique de McLaren, et de sa soufflerie, suite à un accord signé cette année. Booth explique cependant que le fruit de cette collaboration ne se verra pas en février lors des premiers essais. "Je pense que nous sommes en train de concevoir une bonne petite voiture et ce sera un vrai pas en avant quand nous la démarrerons en février. Mais c’est surtout quand le programme de développement en soufflerie commencera que nous verrons les améliorations. Nous aurons de grands pas en avant pendant la saison et pas forcément au lancement de la voiture. Pour avoir notre voiture prête à Jerez, il a fallu valider de nombreuses choses avant de commencer en soufflerie. Nous ne verrons donc notre vrai potentiel qu’à partir des Grands Prix européens."