Villeneuve a des craintes pour l’avenir de la F1

Le Québécois n’approuve pas le tournant pris

Par Franck Drui

13 février 2014 - 17:47
Villeneuve a des craintes pour (…)

Jacques Villeneuve, le champion du monde 1997 et consultant pour Canal +, s’est exprimé sur l’avenir de la F1 lors de l’annonce de son programme en rallycross mondial cette saison avec une Peugeot 208.

Le Québécois a évoqué ses craintes pour l’avenir de la F1, qui n’a pas pris le bon tournant selon lui avec les règles 2014.

"Je suis inquiet pour la F1 mais j’espère me tromper. Je ne comprends pas ce qu’ils essayent de faire, le concept. La F1 n’est plus assez épique, les pilotes ne sont plus des héros et les changements sont de plus en plus artificiels. C’est peut-être amusant 6 mois mais ensuite tout le monde s’ennuie et on replonge dans de l’artificiel pour compenser. Ce n’est plus de la compétition au vrai sens du terme."

Villeneuve avait déjà critiqué les Pirelli ou le DRS. Cette fois c’est le nouveau moteur qui est la cible de ses critiques.

"Il y a trop de restrictions dans les règles, il n’y a plus rien de spécial. Devoir gérer l’essence je trouve cela bien, c’était génial dans le passé. Le problème c’est que cela n’incombe plus aux pilotes mais à l’électronique. Vous appuyez sur un bouton et c’est géré à votre place. Même chose pour les dépassements. Il n’y a plus rien d’épique, vraiment."

Selon Villeneuve, cette nouvelle F1 plus écologique c’est comme une soupe servie aux mauvaises personnes.

"On essaye de vendre cela aux mauvaises personnes. Ils se veulent plus vertueux mais la F1 ne l’est pas, cela ne sert à rien d’essayer. Cela donne une bonne image aux députés ou aux gouvernements mais ce n’est pas de la F1. Et les plus jeunes fans s’en fichent, ils veulent juste des dépassements toutes les deux secondes, même s’ils sont nuls. La F1 ne prend pas la bonne direction."

"Je suis un puriste, j’aime ce sport. J’ai adoré les années 60 et 70, les fans appréciaient même des courses où il ne restait plus que 4 voitures en courses qui finissaient à 2 tours d’écart. Vous respectiez ce que les pilotes faisaient," conclut Villeneuve.

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