Vettel se remémore son week-end monégasque

Sebastian Vettel était en tête du Championnat du monde avant son arrivée à Monaco et il a quitté la principauté avec une avance encore plus confortable sur son dauphin Lewis Hamilton. Mais ce Grand Prix avait bien mal commencé pour Vettel et ses collègues avec l’accident de Sergio Perez en qualification...

"La qualification s’est quelque peu obscurcie avec l’accident d’un collègue. Sergio Perez a eu cet accident et ensuite on ne le voyait pas sortir de la voiture. Moi j’étais assis au volant de ma voiture, dans les stands, et je demandais des nouvelles afin de savoir ce qui arrivait à Sergio. Pour être honnête, il est très difficile de rester concentré après ça. On ne sent pas au sommet de sa forme lorsqu’on ne sait pas ce qui arrive," commente Sebastian Vettel.

Sebastian Vettel avait toutefois signé le meilleur temps avant l’accident de la Sauber et c’est donc de la pole position qu’il a pris le départ de la course le lendemain. Cette victoire semblait ne pas devoir lui échapper et pourtant, la fin de course de Vettel n’a pas été de tous repos...

"C’était vraiment très serré. J’ai été soumis à une très forte pression de la part de Jenson (Button) et Fernando (Alonso) durant les 20 derniers tours. Je savais que les dépassements étaient difficiles à Monaco, mais ils étaient de plus en plus proches de moi et je me disais que les six derniers tours allaient être très difficiles pour moi," poursuit le champion du monde dont les pneus étaient à la corde.

Heureusement pour lui, l’accident de Vitaly Petrov à six tours du drapeau à damier a provoqué l’interruption de la course afin que les secouristes puissent intervenir en toute sécurité sur la Renault du pilote russe. Pour Vettel c’était bien sûr la délivrance puisque durant cette interruption, il a pu chausser des pneus neufs.

"J’avais deux voitures sur mes talons et je suis bien sûr arrivé le premier sur un groupe compact de voitures. Nico (Rosberg) s’est heureusement écarté tout de suite et j’en avais donc une de moins à dépasser, mais il en restait encore cinq ou six et puis tout d’un coup il y a eu un grand boum ! Il y avait une voiture dans le mur et une jante est passée à ma droite. La situation était très difficile. Lorsque je suis arrivé à la piscine, il y avait deux autres voitures dans le mur et une Toro Rosso qui freinait à ma droite. C’était très délicat. J’ai presque perdu mon aileron avant. Il y avait une grande confusion et j’ai vraiment eu de la chance de ne toucher aucun débris," ajoute Vettel.

A la relance de la course, tout le monde avait des pneus frais, mais Vettel affirme que ce n’est pas ça qui lui a permis de garder Alonso et Button derrière lui. "Pour tout vous dire, j’étais assez confiant avant le drapeau rouge. Bien sûr mes pneus n’étaient plus très frais, mais j’étais persuadé qu’ils pouvaient encore faire six tours. Il est difficile de savoir ce qui serait arrivé sans cette interruption. Ils étaient de plus en plus proches de moi et mes pneus allaient se dégrader encore plus, mais on peut dire la même chose des leurs. Je crois donc que j’avais une bonne chance de rester là où j’étais, mais je suis conscient que cela aurait pu dépendre des risques que Fernando était prêt à prendre..."

"Je suis très heureux d’avoir gagné cette course. Mon nom a maintenant été ajouté à la liste des vainqueurs du Grand Prix de Monaco. C’est quelque chose dont je me souviendrai toujours," conclut Sebastian Vettel.