Vettel ne réalise pas encore qu’il est triple champion
"Je n’ai presque pas eu de temps pour moi encore"
Sebastian Vettel a rejoint hier de grands noms du sport automobile au palmarès des triples champions du monde : Jack Brabham, Jackie Stewart, Niki Lauda, Nelson Piquet ou encore Ayrton Senna. Le jeune Allemand ne réalise pas encore vraiment ce qu’il a fait...
La course était pourtant mal engagée pour le pilote Red Bull. S’accrochant avec Bruno Senna au premier tour, il devait reprendre la course depuis la dernière place avec une monoplace endommagée.
Les conditions météorologiques, alliées à une radio défaillante, ne l’ont pas aidé à remonter au classement mais la sixième placée décrochée lui a permis de remporter son troisième titre mondial consécutif.
« Je ne réalise pas que je suis triple champion du monde. Je n’ai presque pas eu de temps pour moi encore, vraiment. C’est très difficile de trouver les mots justes, spécialement après cette course folle. Je pense que tout ce qui pouvait mal tourner a mal tourné », a déclaré le pilote Red Bull. « Je pense que nous avons toujours continué à y croire. Au lieu de se mettre en colère et d’être frustré de la situation... vous vous imaginez à contre-sens dans le virage 4 ? Il y avait de nombreuses voitures encore derrière moi et j’étais dans le mauvais sens. »
« Plus tard, j’ai vu l’accident entre Hülkenberg et Hamilton et j’ai eu peur. Je savais que Fernando était devant donc je ne savais plus ce qu’il en était pour le titre. Quand on m’a dit que c’était encore bon pour moi, je ne l’ai pas cru. Malheureusement, les gars n’ont pas pu entendre ma réponse car la radio était en panne. »
« Il est difficile de trouver les mots exacts pour le moment. Évidemment il y a encore l’adrénaline. C’était une course incroyable, comme je l’ai dit. Je pense qu’il y a tout eu pour nous mettre en difficulté, pas seulement les autres mais aussi les circonstances. Je pense que vous avez eu votre spectacle et nous avons vraiment dû nous battre jusqu’à la fin. »
Vettel reconnaît n’avoir jamais pensé que sa course était finie après son accrochage du premier tour.
« Je n’ai jamais pensé que c’était fichu. Premièrement, parce que j’ai continué d’y croire et ensuite parce que je n’ai jamais su où je me trouvais la plupart du temps », explique l’Allemand.
« Évidemment j’ai vu quelle position j’occupais avec le panneautage du muret des stands, mais je ne savais pas où était Fernando. Pour savoir si ma place était plus ou moins suffisante pour décrocher le titre, j’avais besoin de connaître sa position mais ce n’était pas l’objectif principal durant la course. Avec la quantité de difficultés que j’ai mentionnées, je pense que j’avais juste l’objectif de me battre avec la voiture en piste sans réfléchir à qui en est où. »
Pour le pilote Red Bull, ce Grand Prix du Brésil aura été le plus difficile de sa carrière.
« Je l’ai dit à la radio, mais là encore vous n’avez pas entendu ce qui suit : j’ai dit que c’était sûrement la course la plus difficile tout simplement... être en train de vous battre pour le championnat signifie que vous n’êtes pas en vacances, mais il suffit de regarder toutes les choses qui ont mal tourné. C’est déjà assez difficile si vous perdez les communications radio, parce que s’il y a des circonstances où vous avez vraiment besoin de parler avec votre team c’est bien lors de celles-ci, quand vous jouez un titre et que vous vous retrouvez au fond du peloton après le départ », dit-il.
« La voiture était endommagée depuis le premier tour, les conditions changeaient tout le temps, nous avons fait un arrêt pour rien qui nous a coûté 20-22 secondes et avons dû rentrer à nouveau quand il a commencé à pleuvoir le tour suivant. Nous avons quand même terminé à la sixième place. C’est un très bon résultat. Lors de certaines courses cette année, nous aurions été heureux de terminer sixième donc nous pouvons être très heureux avec ce résultat. »