Vettel ne pense pas à quitter Red Bull…
…mais il ne peut pas prédire l’avenir
Sebastian Vettel est un protégé de Red Bull depuis l’âge de 11 ans, et même s’il a effectué sa première course en Formule 1 chez BMW (en remplacement de Kubica au GP des Etats-Unis 2007), il est très vite repassé dans le giron de Red Bull, en courant d’abord pour Toro Rosso, puis pour depuis l’écurie mère à partir de 2009.
Comme Lewis Hamilton, qui est finalement parti de chez McLaren, Vettel se voit-il un jour quitter la marque qui l’a aidé toute sa carrière ? Il n’en sait rien et ne peut pas prévoir l’avenir : « Je ne peux pas le dire. Peut-être que dans cinq ans, je ne piloterais plus car je n’aurais plus envie. Peut-être que dans cinq ans je serais dans une autre écurie parce que j’aurais recherché de nouveaux défis. Chaque personne se développe au cours des ans, les priorités changent. »
L’Allemand ne veut toutefois pas que ses propos soient mal interprétés : « Pour le moment je me sens très bien [chez Red Bull] et je ne peux pas m’imaginer courir ailleurs. La voiture est rapide, l’équipe est bonne – je ne vois pas de raison de partir d’ici. »
« Mais ça ne veut pas dire que je vais rester pour toujours. »
Vettel ne veut pas s’habituer à la gagne
Vettel est en tout cas en plein succès : il reste sur trois titres mondiaux et mène le championnat du monde 2013. Les observateurs peuvent employer le mot "domination" pour décrire l’emprise de Vettel sur la F1 actuelle, mais le pilote Red Bull n’apprécie pas : « Je n’aime pas spécialement le mot "dominant". Quand on l’entend, on dirait que tout est facile. Il ne faut pas oublier toutes les étapes qu’il a fallu franchir pour arriver à cet objectif. J’ai fini la saison 2011 avec une grosse avance. Malgré ça, ça n’a pas été facile et nous avons eu beaucoup de travail pour arriver à ce niveau. »
Sebastian Vettel sait qu’il ne faut jamais se reposer sur ses lauriers : « Je crois que le secret est de ne pas s’habituer à la victoire. Quand les résultats arrivent, alors les attentes augmentent avec. Si j’ai été quatre fois premier, une cinquième place est décevante. Mais si j’ai été quatre fois sixième, alors je me réjouis bien sûr d’une cinquième place. »
L’Allemand révèle même que perdre a du bon : « Parfois, ça fait du bien de perdre, pour ne pas trop s’habituer à la victoire. On peut toujours apprendre beaucoup de choses des défaites. Comme transformer sa frustration en énergie. Regarder de l’avant. »
Pourtant, comme tout compétiteur, il déteste perdre, et pas seulement en Formule 1 : « Je suis un très mauvais perdant. Vous devriez me voir au Monopoly… »
Vettel décrit alors son attitude lors d’une partie de ce célèbre jeu de société : « Si ça ne marche pas, je deviens très désagréable. Parfois j’ai envie de casser le plateau de jeu tellement je suis énervé. Mais après je me rappelle que nous avons encore besoin du plateau pour la revanche. »
C’est bien pour cela que – s’il ne faut pas s’habituer à gagner – Sebastian Vettel est également de l’avis qu’il ne faut pas s’habituer à perdre : « Je crois que dans la vie, on ne doit s’habituer à rien. »