Vettel n’a pas vécu une saison si facile
"La concurrence était plus forte que ce que les chiffres veulent bien montrer"
Même si Sebastian Vettel a remporté son titre de champion du monde 2011 au Grand Prix du Japon, soit quatre courses avant la fin de saison, le jeune allemand ne trouve pas qu’il a conquis ce championnat aussi facilement que cela.
S’adressant aux médias à l’occasion de la fête Red Bull à Milton Keynes, le week-end dernier, le double champion du monde a commencé par concéder qu’il n’avait toujours pas réalisé l’ampleur de la tache accomplie cette saison. « Ça va prendre du temps pour comprendre à quel point 2011 a été spécial », a déclaré le pilote de 24 ans qui a remporté 11 courses cette année. « Lorsqu’on regarde en arrière, nous pouvons être fiers de cette saison car cela n’arrive pas chaque année et nous devons en avoir conscience ».
« Du point de vue technique, l’année a été impeccable, vraiment irréprochable », a poursuivi l’Allemand. « Nous n’avons eu aucun problème de fiabilité à l’exception du Brésil et encore, nous avons réussi à terminer la course à la deuxième place. Au dehors de cela, il n’y rien à redire du point de vue de la voiture. Les seuls abandons que nous avons eu ont eu lieu à Monza quand Mark (Webber) a eu un accident et à Abu Dhabi après ma crevaison ».
Sebastien Vettel a néanmoins tenu à minimiser la « facilité » apparente avec laquelle il a remporté 11 courses et réalisé 15 pole positions en 19 Grands Prix. « La concurrence était très forte. Beaucoup proche de nous que ce que les chiffres veulent bien montrer », a précisé le pilote Red Bull. « Parfois, cette année, nous avons eu les quatre premiers en cinq secondes, comme au Japon. Il y a dix ans, il y avait sans doute un écart de 40 secondes entre le premier et le deuxième. Et les écarts en qualifications étaient très faibles la plupart du temps ».
Se projetant déjà sur 2012, l’Allemand ne vise rien de moins que d’obtenir un troisième titre d’affilé. « L’objectif est de garder ce titre. L’an prochain, les voitures seront légèrement différentes mais, ce ne sera pas une révolution. Nous devons nous adapter et les gars poussent très dur pour terminer la voiture », a indiqué Vettel. « J’ai 24 ans et ce serait triste de me dire que c’est déjà le point culminant de ma vie. J’espère que même quand j’aurai quitté la F1, quand je me réveillerai le matin, mes meilleurs jours seront encore à venir. Sinon, je pense que ça doit être très triste de n’avoir rien à espérer de sa vie professionnelle mais aussi, de sa vie personnelle ».