Vettel : Il nous faudrait davantage d’adhérence mécanique

Hamilton doute que l’appel soit entendu

Par Franck Drui

16 novembre 2015 - 12:08
Vettel : Il nous faudrait davantage (…)

Après un Grand Prix du Brésil pauvre en dépassements entre les hommes de tête, et même si le milieu de peloton a été le théâtre de bien plus d’action, Sebastian Vettel et Lewis Hamilton ont rappelé qu’il existait des solutions pour faire la part belle au spectacle. Mais le problème, c’est qu’il faudrait pour cela que les responsables acceptent d’agir.

« Si on n’est qu’un ou deux dixièmes de seconde plus rapide que la voiture de devant, commence l’Allemand, il est très difficile de dépasser, bien plus que si on roule 1 seconde plus vite. Ce qu’il nous faudrait pour suivre une autre voiture dans tous les virages, c’est davantage d’adhérence mécanique au détriment de l’aérodynamique. Et pour y parvenir, il nous faut de meilleurs pneus et aller plus vite. La solution est simple, mais elle est malheureusement politique et les intérêts divergent. C’est bien de laisser à Pirelli la chance d’améliorer ses pneus, mais il nous faut les tester. Seulement il est difficile d’avancer si les responsables ne parviennent pas à se mettre d’accord. »

« Malheureusement, les gens qui paient sont dans les tribunes, et je pense qu’ils adoreraient nous voir aller plus vite mais, si on regarde il y a 10 ou 20 ans, il n’y avait pas tellement plus de dépassements en course et ce qui se passe aujourd’hui n’est pas un désastre. »

Et Hamilton, convaincu qu’il aurait pu dépasser le vainqueur du jour Nico Rosberg s’il n’était pas si difficile de se suivre, doute que cet appel au changement ait un écho favorable en haut lieu.

« En fin de compte, ce que nous pourrons dire importera peu parce que ça n’arrivera pas. Les grands chefs prennent leurs décisions et qu’elles soient les bonnes ou non, c’est une autre histoire. Pour les fans, les courses ne sont pas passionnantes à regarder. C’est toujours bien d’être devant, mais nous voulons voir des pilotes capables de faire la course. »

« Il faut que quelque chose change. Parce que sur certains Grands Prix, nous pouvons nous suivre et ça donne lieu à de bonnes courses, comme par exemple à Austin, qui fut la dernière de bonne facture. Mais sinon, il y a des endroits où c’est tout simplement ennuyeux. »

Et si son coéquipier Nico Rosberg se montre moins critique, il se range derrière l’avis de ses deux collègues.

« Il nous faut améliorer le sport, même si je ne sais pas ce qui s’est passé à l’arrière du peloton. C’est toujours difficile de dépasser en F1, et c’est pourquoi le DRS a été introduit. Ça a été un grand progrès pour nous et il a engendré beaucoup d’enthousiasme. Mais il faut évidemment continuer à plancher sur l’amélioration du spectacle. »

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