Verstappen persiste et signe, Whiting temporise

La FIA accepte des commentaires prononcés à chaud, en pleine course

Par Alexandre C.

6 septembre 2018 - 08:28
Verstappen persiste et signe, Whiting

A chaud comme à froid, Max Verstappen n’a pas digéré la pénalité de cinq secondes qui lui a été infligée par les commissaires à Monza, en raison de sa défense jugée trop agressive sur Valtteri Bottas.

Le pilote Red Bull avait même déclaré à la radio que cette pénalité « idiote » prouvait que la FIA « faisait un travail formidable pour détruire la course ».

Quelques jours après le Grand Prix, Max Verstappen n’a pas changé d’avis et estime toujours « n’être pas d’accord avec la pénalité. »

« Peut-être que j’aurais pu donner à Valtteri quelques millimètres de plus, mais il était sur la trajectoire. Mais oui, nous pouvons parler de cet incident pendant encore beaucoup de temps. Mais la décision a déjà été prise. »

Max Verstappen, devant la télévision hollandaise, a enfoncé le clou en attaquant la constance des décisions des commissaires, un sujet qui a fait débat ces dernières semaines au-delà de son cas personnel.

« Un commissaire donne une pénalité, un autre n’en inflige pas. Je ne pense pas que c’est ce que disent les règles. »

Durant le Grand Prix, Max Verstappen avait été prévenu par son ingénieur de course, après avoir coupé la première chicane face à l’offensive de Valtteri Bottas. « Charlie ne nous donnera plus de joker » avait alors entendu Max Verstappen à sa radio.

« J’ai vu qu’il était loin derrière moi, mais il a freiné très tard » raconte le pilote Red Bull au sujet de cet incident liminaire. « Au dernier moment, alors que j’allais prendre le virage à l’intérieur, je pensais qu’il était juste à mes côtés, donc c’est pour cela que j’ai bloqué mes pneus et que j’ai dû ne pas prendre le virage à la corde. »

En revanche, comme l’a estimé le directeur de course Charlie Whiting, ce premier incident n’a pas eu finalement d’influence sur la pénalité de cinq secondes finalement infligée à Max Verstappen.

« Ces deux événements étaient déconnectés. Couper de nouveau la chicane de manière à rester devant Valtteri Bottas était en fait le ‘joker’ de Max Verstappen, c’était ce type d’avantage. Nous avions dit aux écuries que nous donnerions aux pilotes le droit de faire une telle chose à une seule reprise, à moins bien sûr, de gagner cinq secondes d’un coup dès la première tentative – alors, nous serions intervenus. »

« Mais Max Verstappen, sur le moment, est simplement resté devant Valtteri Bottas. En théorie vous pourriez faire cela à chaque tour et dire ‘Je n’ai pas gagné de position’, alors que vous en profiteriez pour rester devant en coupant la chicane. »

Charlie Whiting aurait pu en vouloir à Max Verstappen pour une autre raison : sa colère, voire son insolence, envers les commissaires de course et la FIA, au vu et au su de tous.

« J’ai entendu cela après-coup » réagit le directeur de course de la FIA. « Je ne pense pas qu’il faille accorder trop d’importance aux commentaires dits à chaud, au milieu de la bataille, mais je suis sûr qu’au prochain briefing des pilotes, nous aurons une petite discussion à ce sujet. »

« Comme je le dis, à chaud, en plein milieu de la bataille, c’était un commentaire totalement attendu. »

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