Verstappen critiqué pour son coup de sang de jeudi
Villeneuve ne tolère pas ces menaces
Jacques Villeneuve, ancien pilote de F1 et consultant pour Canal+, est revenu sur le coup de sang de Max Verstappen lors de la conférence de presse de la FIA de ce jeudi, à Montréal.
Le Hollandais n’a pas hésité à promettre un "coup de boule" si on continuait à le harceler de question sur son début de saison difficile.
Le champion du monde 1997 ne tolère pas ces menaces.
"Max Verstappen a créé un certain malaise lors de sa conférence de presse jeudi en répondant sèchement à un journaliste qui lui avait demandé d’expliquer ses nombreux accidents cette saison," confie-t-il dans une chronique au Journal de Montréal.
"Or, le journaliste avait toutes les raisons de poser la question. Son rôle est de rapporter les faits, et ce, même si le pilote de Red Bull a répondu cent fois à la même question."
"En F1, ils sont des centaines de journalistes à suivre la F1 à travers le monde, mais ils ne sont pas là à toutes les courses. Le devoir du pilote, c’est de répondre tant qu’il y a une raison derrière cette question. Verstappen n’avait pas le droit de s’offusquer et de réagir de la sorte."
C’est l’occasion pour Villeneuve de critiquer à nouveau l’attitude et l’approche du pilote Red Bull.
"Il faut être conscient de ses erreurs pour progresser. Lui, il n’en prend pas conscience. Il a fait preuve d’un manque de respect et d’éducation. C’est encore un enfant quelque part."
"Ils l’ont sorti du berceau et l’ont installé dans un go-kart. Et c’est sûrement pour cette raison qu’il n’est pas au niveau de Daniel Ricciardo qui le fait très mal paraître."
"Selon Red Bull, on le voit comme un futur Ayrton Senna. On le considère au sein de l’équipe comme supérieur à son coéquipier. Mais pour l’instant, c’est le contraire. Donc, il est surévalué."
Le manque de maturité explique beaucoup de choses selon le Québécois.
"Ils arrivent tellement jeunes maintenant en F1. Moi je me souviens, j’ai commencé ma carrière à 17 ans en F3. C’est vieux aujourd’hui pour entreprendre sa carrière à cet âge-là. À 22 ou 23 ans, je ne réagissais de la même manière que les pilotes d’aujourd’hui par rapport au risque. Ça prend des années pour atteindre la maturité."
"Arrivé à 18 ans, tu peux être rapide, mais tu n’es pas un homme. Quelque soit le sport, tu as beau avoir le talent que tu veux, tu as encore des choses à apprendre de la vie. On te demande de sauter des étapes pourtant cruciales que tu ne franchiras jamais. C’est donc une démarche très risquée."