Verstappen a progressé dans sa science de la course
Il possède les deux visions... comme Alonso
Un pilote de Formule 1 doit être capable de s’adapter à toutes sortes de situations lors d’un week-end de Grand Prix, et encore plus, lors d’une course.
Dans ce sport où la stratégie joue un grand rôle sur le résultat final, il ne faut jamais perdre de vue qu’il faut gérer une course avec une vision d’ensemble, en général fournie par l’équipe. De quoi, parfois, frustrer un pilote qui est en bagarre avec un autre à un moment particulier, ou souhaite aligner des meilleurs temps afin de réduire l’écart.
Max Verstappen admet que son approche a changé avec le temps. Aujourd’hui, il se sent capable d’avoir les deux visions, "un peu comme Fernando Alonso" selon lui.
"Je pense que je me situe au milieu, entre vision d’ensemble et concentration sur un objectif en particulier. Parfois vous pouvez être trop concentré sur quelque chose que vous en perdez l’objectif global de la course. En F1, cela constitue souvent une erreur majeure," explique le pilote Red Bull.
"Il faut donc être concentré au volant mais être au courant de ce qui se passe autour de vous. Cela concerne principalement la stratégie concernant l’utilisation des pneus dans la F1 actuelle. Il faut savoir quand pousser et combien de tours il faut tenir avec."
"Tout cela vient avec l’expérience. Je peux donc dire que, depuis mon premier Grand Prix, ma vision d’ensemble d’une course a été améliorée par un facteur 1000 ! Et cela continue de s’améliorer."
Verstappen a été longuement et précisément suivi par son père, Jos. Les deux hommes avaient pour habitude d’analyser longuement les courses, dans les catégories junior comme en F1.
"Nous ne le faisons plus pour toutes les courses. Parfois il y a des courses très ennuyeuses, où il ne se passe rien. Alors il faut juste se concentrer à piloter du mieux possible, on regarde si on a bien fait ça et on passe à la prochaine."
"Si on prend la dernière course, celle de Suzuka, là il y a des pénalités, des soucis avec le moteur, d’autres choses comme ça. A ce moment, je prends le temps d’expliquer ça à mon père parce qu’il n’est plus là. Ce qui est bien, c’est que vous pouvez parler de tout avec lui, être transparent, même quand c’est négatif. Depuis mon plus jeune âge, je l’ai toujours fait."
En Formule 1 il reste toutefois une part d’improvisation, une séquence très difficile à analyser : le moment du départ.
"C’est quelque chose que vous ne pouvez presque pas préparer. On essaie de regarder comment ça se passe les années précédentes mais chaque départ est différent. C’est de la pure improvisation selon moi. Quand les feux s’éteignent, je décide où je veux aller. C’est quelque chose que mon père m’a toujours dit. Ensuite il faut réagir selon les évènements : si quelqu’un s’élance mal, freine plus tôt que prévu ou change de manière inhabituelle sa trajectoire."