Verstappen : Mon père ne m’a jamais forcé la main
Il l´a plutôt accompagné
Max Verstappen va débuter sa troisième saison en Formule 1 cette année. Celui qui a su surprendre et éblouir par des aptitudes de pilotage rares revient sur son parcours dans le Red Bulletin.
Le jeune pilote a la course dans le sang : son père Jos a été pilote de Formule 1, sa mère pilote de kart et même sa sœur Victoria a attrapé le virus des sports mécaniques. Malgré cela, c´est bien lui qui a choisi de continuer dans cette voie.
"J’avais un choix à faire, parce que c’est à toi de dire à tes parents si tu veux faire de la course ou non. J’aurais facilement pu devenir footballeur, mais très tôt dans ma carrière j’ai réalisé que le kart était la direction à prendre, car c’était ce que j’aimais. Mon père ne m’a jamais forcé la main. Je me souviens qu’à quatre ans, je l’appelais et lui disais : « Je veux faire
du kart. » Sa première réponse était : « Non, pas avant tes six ans. » Mais j’ai tellement insisté que deux ou trois semaines plus tard, j’avais mon kart."
Même avant d´arriver en Formule 1, tous les observateurs s´accordaient à dire que Max Verstappen a un talent inné. D´autres pensent que c´est la préparation minutieuse dont il a fait l´objet qui a fait de lui le pilote qu´il est devenu. Qu´en pense le principal intéressé ?
"Ça semble un peu trop facile. Premièrement, il faut du talent. Si tu n’as pas de talent, ça ne fonctionnera jamais. Tu peux t’entraîner pendant un million d’heures ; tu n’y arriveras pas. Bien sûr, j’ai été chanceux avec mes parents, il m’ont correctement guidé et entouré. Il faut apprendre dès le plus jeune âge et être orienté vers la bonne direction, mais il faut aussi avoir un certain talent. Répéter uniquement le même geste encore et encore ne te mène pas à la réussite."
Jos Verstappen est connu pour être très déterminé. Et son fils l´en remercie aujourd´hui.
"Il était souvent très sévère avec moi, mais je suis content qu’il l’ait été parce que ça m’a mené là où je suis. Il n’était pas du genre « il faut que tu gagnes », ou « il faut que tu sois comme ci, comme ça ». Sa rigueur concernait la préparation, il faisait en sorte que je sois impliqué dans l’effort et non que je voie cela comme un jeu. À un moment, ça devient ta profession et tu dois t’investir. Mais pour les résultats, il n’a jamais été autoritaire."
Le pilote Red Bull a fait un pari de taille en acceptant un baquet chez Toro Rosso en 2015 sans être passé par les cases GP3 ou GP2, pourtant réputées pour être les antichambres de la catégorie reine. Il ne regrette en rien ce choix.
"Je pense que cela aurait été plus difficile. Il faut un peu de chance pour entrer en F1 et si tu n’es pas dans la bonne équipe, au bon moment… alors peut-être que tu as une mauvaise saison et que les gens se font une autre idée de toi. Je suis content de la façon dont ça s’est passé. C’était risqué de me lancer aussi jeune, mais j’avais confiance."