Vers une course à l’économie à Melbourne ?

Cette saison, en raison notamment de l’introduction du halo, le poids minimum des F1 a été porté à 733 kg. Or, le poids de carburant maximum autorisé par Grand Prix, soit 105 kg par course (sans dépasser la limite de consommation de 100 kg/heure), n’a pas évolué.

De ce fait, l’économie de carburant deviendra un facteur plus notable que l’an dernier, alors même que le but du nouveau règlement est de rendre les courses plus agressives et plus spectaculaires. La consommation de carburant sera même un sujet de préoccupation majeur dès ce week-end à Melbourne, sur un circuit traditionnellement difficile en termes de consommation.

« Bien sûr certaines courses sont plus difficiles que d’autres et cela dépend des équipes et de toutes sortes de conditions » explique l’expérimenté Kimi Räikkönen sur ce sujet. « Ce n’est pas toujours amusant. Nous avons assez de taille dans notre réservoir pour mettre plus d’essence afin d’aller à fond, mais c’est le règlement, et il est comme cela depuis un moment ; cela fait partie du jeu maintenant et ce sera un peu plus douloureux sur certains circuits. »

Du côté de chez Toro Rosso-Honda, l’on est aussi inquiet : Pierre Gasly regrette cette nouvelle limitation qui rapprochera davantage les F1 d’une course d’endurance que d’une course sprint…

« La consommation sera un gros problème pour tout le monde, puisque pour le moment nous ne savons pas vraiment à quel point ce sera problématique pour nos concurrents. Nous savons ce qu’il en sera de notre côté mais je pense que ce sera un problème pour tout le monde sur la grille. Apparemment, Melbourne est un tracé vraiment difficile en termes de consommation de carburant. Je n’ai jamais couru ici par le passé mais c’est ce que les autres gars ont dit. Ce sera quelque chose de tout à fait important à gérer. »

« Je dois dire que je n’aime pas vraiment devoir lever le pied à la fin des lignes droites et dans un cas extrême, ce peut être assez mauvais. »

Plus stoïque voire fataliste, Kimi Räikkönen accepte ce nouveau défi réglementaire, et espère surtout que Ferrari pourra l’exploiter au maximum pour faire la différence ce week-end.

« Il y a toujours des changements, c’est normal, comme tous les ans. Bien sûr nous tirons des leçons des années précédentes et nous essayons de nous améliorer. C’est une histoire sans fin. La voiture évolue, nous essayons de régler toutes sortes de problèmes… La perfection est impossible, il y a toujours quelque chose à améliorer. Si vous gagnez et que vous signez un doublé, nous pourrons toujours trouver des choses que nous aurions pu mieux faire, donc c’est malheureusement une histoire sans fin. »