Vers un changement de philosophie pour les pneus Pirelli ?
La question est en tout cas posée pour 2017
En 2017, la Formule 1 devrait être bouleversée par de nouveaux règlements techniques et les modifications envisagées concernent aussi les pneus, plus larges, afin d’offrir davantage de performance et d’adhérence.
Mais la philosophie des pneus pourrait aussi changer. À Monza, certains patrons et pilotes ont demandé à ce que l’approche du prochain manufacturier de pneus change.
"Les pilotes veulent des pneus aux performances plus constantes, avec lesquelles ils peuvent attaquer lors de chaque tour," explique Christian Horner.
Une réunion entre Pirelli, Bernie Ecclestone, la FIA et les pilotes serait le meilleur moyen de voir quelle direction prendre car Paul Hembery ne pourra pas satisfaire toutes les demandes, au cas où Pirelli serait confirmé pour les saisons 2017 à 2019.
"Il ne sert à rien de dire que les pilotes veulent cela, le sport veut autre chose et le public veut encore autre chose. Il doit y avoir une discussion ouverte afin de définir ce qui doit se passer en 2017. Certains n’aimeront peut-être pas ce qui sera décidé mais si c’est la voie qui est choisie, il faudra l’accepter," déclare Paul Hembery.
Le patron de Red Bull admet que cela va dans le sens contraire de pneus à la dégradation programmée, afin d’assurer des arrêts aux stands et donc une variété de stratégies couplée à un spectacle plus intéressant.
"Les courses à un seul arrêt ne sont pas particulièrement excitantes. Il faut équilibrer les demandes des pilotes avec la nécessité de faire 2 ou 3 arrêts. Et ça ce n’est pas une tâche facile pour Pirelli."
Est-ce que Pirelli est capable de faire cela ? Il ne faudrait pas retomber dans les travers de l’époque des ravitaillements en essence selon Hembery.
"Si on remonte à ce qui se faisait alors, les pilotes faisaient 15 tours à fond puis ravitaillaient et ainsi de suite. 15 tours, ravitaillement, 15 tours, ravitaillement... Si c’est ce qu’ils veulent, nous pouvons le faire. Mais c’était l’époque la plus ennuyeuse de la F1 avec deux dépassements par course !"