Vergne veut oublier la déception de Montréal
Il attendait pourtant ce GP avec impatience
Jean-Eric Vergne espérait certainement beaucoup mieux qu’une 15ème place finale au Canada, le week-end dernier. Le Français s’était mal qualifié le samedi mais n’a pas réussi à beaucoup progresser en course, malgré une Toro Rosso évoluée. Philosophe, Vergne revient sur cette course qu’il attendait pourtant avec impatience.
"Avant d’aller à Montréal j’ai dit que c’était l’un des endroits du calendrier de la F1 que j’avais hâte de visiter, et je retiens cette opinion. L’endroit lui-même était incroyable et j’ai passé un bon moment – mais mon week-end de course à été une petite déception.
Ne vous méprenez pas, j’aime toujours la piste, c’est un incroyable challenge, mais malheureusement elle ne me l’a pas bien rendu. Je suppose que cela a commencé à aller mal quand je suis sorti de la piste dans la dernière séance d’essais libres samedi matin. Cela m’a mis en retrait lors des qualifications où j’ai fini vingtième, et je suis parti dix-neuvième après que Pastor Maldonado ait été pénalisé.
Normalement, j’ai toujours l’espoir d’aller vers l’avant à partir de ce genre de situation parce que j’avais un bon rythme de course cette saison jusqu’ici, mais à Montréal c’est ce qui m’a manqué et j’ai terminé quinzième. Ce n’est pas idéal. C’est difficile de comprendre vraiment pourquoi, parce que nous avons eu quelques bonnes améliorations sur la voiture au Canada. Daniel [Ricciardo] et moi avons roulé avec un nouveau système d’échappements et il semblait bien fonctionner.
Quoi qu’il en soit, c’est fait maintenant. Je ne peux pas revenir en arrière et changer quelque chose, donc je vais juste marquer ce Grand Prix comme une des courses où il faudra faire mieux l’an prochain."
Le pilote Toro Rosso est vite revenu en Europe et a consacré cette semaine au sport.
"Cette semaine a surtout été sportive avec plusieurs activités – certaines sont pour le fun, d’autres pour le travail et parfois le mélange des deux. J’ai pris l’avion pour la Grande-Bretagne depuis Montréal dimanche soir et presque tout de suite, j’étais de retour dans le simulateur pour travailler sur le développement. Je pense que j’ai décrit comment le simulateur fonctionnait par le passé, il n’y a donc pas de raison de le faire à nouveau, sauf pour dire que s’il n’y a rien de plus enrichissant que le pilotage sur une piste en réel, vous trouvez toujours de nouvelles choses avec les heures passées dans le simulateur. C’est un travail fatigant mais précieux pour le long terme je pense."
"Je me suis entraîné très dur cette semaine, juste en travaillant sur la cardio," poursuit Vergne. "Je n’ai pas eu de problèmes musculaires ou quoi que ce soit depuis mes débuts en F1, mais le travail cardio et d’endurance est important. J’ai donc mis l’accent sur ces points cette semaine. Je suis parti hier pour une longue excursion en vélo, je suis un grand amateur de cyclisme et pour moi c’est l’un des meilleurs moyens de combiner l’entraînement avec quelque chose que j’apprécie vraiment."
"Le cyclisme est un hobby très populaire dans le paddock de la Formule 1 et je pense que cela vient du fait que comme dans les sports automobiles, c’est assez technique. Du moins c’est ma façon de le voir. Il s’agit de développer et construire le meilleur vélo pour vous – des recherches au niveau des pédales, des pignons, de la selle, des roues etc. Tout est sur l’optimisation du vélo pour vos besoins spécifiques. J’apprécie cet aspect et j’en tire presque autant de satisfaction que de faire du vélo."
"Cette semaine à la maison m’a aussi permis de rattraper mon retard sur l’Euro 2012, dont je veux vraiment profiter."
Vergne espère une bonne course la semaine prochaine lors du Grand Prix d’Europe, après les frustrations monégasques et québécoises.
"Tout cela nous amène à Valence, pour lequel j’ai aussi beaucoup d’espoirs. La piste est bonne, un peu semblable à Montréal à certains endroits car il y a des endroits lents, des virages en dessous de 100 km/h ainsi que quelques grandes lignes droites. J’ai couru là-bas par le passé en Formule Renault, en 2008 et 2009, et en GP3 où j’ai fait quelques courses en 2010. J’ai gagné les deux courses en 2009 et en GP3 j’ai terminé quatrième dans la course principale, donc c’est un circuit où j’ai été bon par le passé."
"Comme je le disais, nous avons eu un bon nombre d’améliorations sur la voiture à Montréal, alors j’espère que nous pourrons en exploiter le plein potentiel et avoir un bon week-end à Valence," conclut-il.