Vergne impatient de disputer la course

Si pour beaucoup, le Grand Prix de Monaco est la cerise sur le gâteau de la saison de Formule 1, pour Jean-Eric Vergne c’est surtout une occasion d’appliquer les leçons reçues jusqu’ici…

"Juste après le Grand Prix d’Espagne, je suis allé en Angleterre pour travailler quelques jours sur le simulateur. J’ai beaucoup travaillé, notamment en vue de Monaco mais j’ai aussi fait un peu de développement. Donc j’ai été plutôt occupé ces jours-ci.

Le simulateur est un super outil pour se préparer aux courses et le travail que j’ai fourni en vue du Grand Prix de Monaco m’a permis de prendre un peu confiance sur la façon dont les choses vont se passer. Pourtant au final, cela reste très différent de conduire réellement la voiture et d’attaquer un circuit pour de vrai.

Après avoir bossé à Milton Keynes, j’ai fait un saut de quelques jours à Paris pour voir ma famille. J’ai aussi passé du temps sur la piste de kart de ma famille. Il y avait la finale du championnat SWS, une grosse compétition de karting. J’ai pu en profiter pour prendre des nouvelles d’anciens amis, donc mon ancien coach de l’époque où je faisais du karting. C’était vraiment sympa et ça m’a ramené à l’époque de mes premières heures passées derrière un volant.

Mais tout cela est déjà loin, et ce week-end c’est mon premier Grand Prix de Monaco ! Je sais qu’il y a une grande tradition autour de ce Grand Prix, mais pour moi ça ne rentre pas vraiment en ligne de compte pour le moment.

Ce week-end, il s’agira pour nous d’appliquer les leçons reçues à Barcelone et d’essayer de tirer profit d’un circuit qui est particulièrement intéressant pour notre voiture. C’est une nouvelle course et une nouvelle occasion de progresser, donc je vais me concentrer uniquement là-dessus.

Pour l’instant, il est très difficile de dire si nous serons compétitifs sur ce circuit mais je pense vraiment que nous avons notre chance.

Les qualifications seront encore une fois très importantes et je me sens motivé après ce que j’ai montré à Barcelone. Ma position sur la grille de départ n’était peut-être pas extra mais je n’étais qu’à deux dixièmes de la huitième place et j’ai fini devant Daniel pour la première fois ! Je crois que nous avons trouvé quelque chose là-bas. Et je suis beaucoup plus heureux dans la voiture.

Pourtant, même si c’est un cliché de le dire, ce ne sera pas facile ce week-end à Monaco. Mon record sur ce circuit n’est pas extra – j’ai fait 12ème en World Series by Renault l’an dernier, un résultat qui ne m’a pas plu du tout- donc il faudra veiller à réparer ça.

Et puis ce week-end nous utiliserons les pneus super soft pour la première fois de l’année et il nous faudra trouver rapidement comment les utiliser au mieux. J’ai dû faire seulement la moitié d’un tour en séances d’essais d’hiver avec des pneus super soft avant que la voiture ne développe un problème. Donc c’est une autre variable à prendre en compte.

Pour toutes ces raisons, je pense que notre approche sera différente qu’à Barcelone. Et puis, comme nous sommes à Monaco et que beaucoup pensent qu’il s’agit de ma course maison, je vais devoir gérer une certaine attention médiatique également. Cela rajoute de la pression mais j’aime ça. Je pense que je ne serais pas heureux s’il n’y avait pas un peu de pression à gérer. C’est dans la nature de Monaco. C’est un évènement unique et j’ai vraiment hâte d’affronter la seule pression qui compte : celle de la course !"