Vergne en phase avec la philosophie Red Bull
Seuls les meilleurs restent
Les pilotes soutenus par Red Bull dans le cadre de leur programme junior doivent accepter de courir avec une grande pression, selon Jean-Eric Vergne, qui a piloté la Toro Rosso lors des essais des jeunes à Abu Dhabi.
Vergne avait pris la place de Brendon Hartley, viré du Junior Team mené de main de fer par Helmut Marko. Il a fait les trois dernières manches de FR3.5 à sa place et a repris le travail dans le simulateur pour développer la RB7, la voiture de Red Bull pour 2011.
Dans une interview accordée à AutoHebdo, Vergne accepte totalement cette façon de procéder. "Le Red Bull Junior Team est la filière de Red Bull Racing, la meilleure écurie du monde à l’heure actuelle. Les personnes qui s’occupent de ce programme espèrent de leurs pilotes qu’ils soient les meilleurs. C’est tout à fait logique. Je comprendrais que, demain, si je n’ai plus de résultat, Red Bull ne me suive plus. C’est le jeu, ils n’acceptent que les victoires. Je l’accepte sans problème car c’est le seul moyen que j’ai d’arriver en F1. Je n’ai pas de mallette avec 15 millions de dollars pour y accéder. La seule chose que je puisse faire pour y arriver, c’est de gagner des courses et des championnats."
Il n’ aucun mal non plus avec la pression. "La pression, je vis avec depuis que j’ai réalisé qu’il faut de l’argent pour courir dans ce milieu là. Chaque année en kart, il me fallait des résultats car mes parents n’auraient pas pu me suivre, ni les sponsors. Je vis avec et la pression n’est donc pas un problème pour moi. Le deal, c’est que si ça marche, on continue. Si ça ne marche plus, on arrête. Je me donne à 100 % dans tout ce que je peux faire, je me donne toutes les chances pour réussir. Si je ne réussis pas, c’est qu’il aura manqué quelque chose mais je ne pourrais pas m’en vouloir. De toutes façons, si on n’est pas capables de tenir la pression à notre âge, surtout au niveau où l’on en est du sport auto, je pense que l’on ne pourrait pas tenir en F1. Donc c’est très bien qu’ils nous habituent le plus tôt possible. Comme l’a dit Helmut Marko (dans une autre entrevue pour AutoHebdo), c’est bien de s’habituer à la pression tout de suite car elle ne sera que plus forte par la suite. Je suis tout à fait en phase avec cette philosophie."