Vergne : Rebondir dans le désert

"On fera de notre mieux"

Par Franck Drui

3 novembre 2012 - 11:03
Vergne : Rebondir dans le désert

Déçu par la tournure des évènements en Inde, Jean-Eric Vergne se tourne dans son dernier billet vers le Grand Prix d’Abou Dhabi.

"Après la Corée, qui était je pense le meilleur Grand Prix de ma carrière en F1, nous sommes allés en Inde, où j’ai connu ce qu’on pourrait appeler un de mes Grand Prix les plus discrets. Pour tout dire, la course était finie pour moi dès le premier virage.

J’ai eu un départ fantastique. En arrivant au premier virage, j’étais à la haute de Daniel Ricciardo, qui partait 15ème et avait également pris un bon départ. J’ai gagné beaucoup de places dans ces premiers hectomètres. J’ai freiné avec Daniel à l’intérieur du virage et j’ai eu de l’espace devant moi. Mais Michael Schumacher a tenté de me passer devant et de prendre l’espace que je convoitais. Aucun de nous deux n’a pu éviter l’accident. J’ai tenté de freiner aussi fort que je pouvais mais on était obligé d’entrer en collision.

Ce genre de choses arrive, c’est un incident de course et rien d’autre. C’est la première fois de ma carrière que je casse une aile avant. C’était dommage et ça m’a compliqué la course puisque j’ai dû m’arrêter au stand immédiatement.

Après cela, la course était terminée pour moi mais j’ai tenté de faire tout ce que je pouvais. Notre vitesse était intéressante mais une fois que j’ai doublé les pilotes de fond de grille et que j’ai eu de l’espace devant moi, je me suis senti un peu seul sur la piste. Heureusement en fin de course, j’ai eu à lutter contre Pastor Maldonado qui était juste derrière moi. J’ai pu le contenir pendant 10 tours alors qu’il était plus rapide que moi. On se battait pour la 15ème place donc ce n’était pas grand-chose, mais c’était amusant.

Je ne suis pas bien sûr de ce qu’on aurait pu faire dans cette course de toute façon. La dernière fois, j’avais dit qu’il était obligatoire pour nous de prendre des risques, comme nous l’avions fait en Corée. Mais en Inde, ce n’était pas vraiment possible. Au vu du circuit et de la façon dont les pneus y réagissent, il n’y a qu’une seule option possible : la stratégie à un arrêt, et quand tout le monde fait la même chose, la différence se fait sur la puissance de la voiture.

Nous voilà donc à Abou Dhabi. Je suis arrivé lundi et j’ai passé quelques jours à rendre visite à des amis qui vivent ici. Puis mercredi après-midi, j’ai pris connaissance du circuit.

J’aime bien ce circuit. C’est clairement celui que je connais le mieux. J’ai roulé dessus pendant deux jours avec Toro Rosso en 2010 et j’ai fait les essais libres du vendredi l’an passé. J’ai également passé trois jours complets avec Red Bull Racing ici.

J’ai roulé sur des circuits que je ne connaissais absolument pas ces dernières semaines et cela complique évidemment un peu les choses. Et même quand j’ai connu un circuit dans des catégories inférieures, c’est très différent en F1. Ce n’est pas un problème de découvrir un circuit, mais s’y sentir parfaitement à l’aise en F1 est une autre histoire. Soyons positifs : cette fois-ci, je vais démarrer avec les mêmes atouts que Daniel. Enfin presque, puisqu’il a fait la course ici l’an dernier avec HRT.

L’inconvénient c’est qu’Abou Dhabi n’est pas forcément un circuit pour nous. Il faut une voiture avec de très solides appuis, notamment dans les deuxième et troisième secteurs qui sont très piégeux, et nous sommes encore un peu légers à ce niveau, donc la course pourrait être difficile pour nous. Mais c’est ainsi, toutes les voitures ne sont pas faites pour tous les circuits.

C’est la même chose pour tout le monde, y compris pour les pilotes du haut de tableau. Donc on fera de notre mieux et on tentera quand même d’obtenir un bon résultat."

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