Vandoorne fait maintenant jeu égal avec Alonso selon Prost
"Voire même un peu mieux..."
Stoffel Vandoorne peut maintenant espérer battre un peu plus souvent son équipier, Fernando Alonso, en piste.
C’est l’avis d’Alain Prost, quadruple champion du monde de Formule 1, qui a surveillé avec un intérêt accru McLaren en cette fin de saison puisque son ancienne équipe s’est liée à Renault pour les trois années à venir.
"Tout le monde a regardé Vandoorne cette année car, avant d’arriver en F1, il était connu et reconnu comme un des jeunes au top, voire exceptionnel, pour le futur," commente le consultant de Renault F1 pour la RTBF.
"Quand vous commencez chez McLaren avec les ennuis de fiabilité, vous n’avez jamais le même équilibre du matériel. Alonso a fait des choses incroyables malgré un début de saison difficile. Vandoorne fait maintenant jeu égal voire même un peu mieux qu’Alonso."
"Il fait ses classes d’une manière parfaite. Il faudra le voir l’année prochaine avec un bon moteur. On verra s’il est performant et fiable. Être dans une équipe avec Alonso n’est pas évident, il faut donc que Vandoorne reste calme. Il a le temps, je pense qu’il n’y a aucun problème afin qu’il soit au top dans les années à venir."
Alain Prost évoque de manière plus globale la nouvelle génération de pilotes et il n’est pas tendre envers certains jeunes...
"Il y a une partie d’exagération dans la Formule 1 actuelle. Je viens, par exemple, d’aller faire une photo pour la FIA (ouverture du Panthéon des pilotes à Paris, aujourd’hui). Je vois certains pilotes qui veulent le faire à un autre endroit ou certains qui veulent être maquillés. Je trouve qu’on exagère dans ce sens-là."
"Il faut regarder l’intérêt général de la F1. Dans ma génération, on avait fait des choses, on avait galéré avant d’arriver en F1 et on avait pris des décisions nous-mêmes. Si j’exagère la situation de Max Verstappen par exemple, il a débuté le karting à 4, 5 ou 8 ans disons. Ils n’ont pas décidé de le faire. Par la suite, les managers et l’environ vous placent dans un cocon que vous gardez durant toute votre carrière."
"C’est la grosse différence avec nous je pense. Technologiquement, notre règlement offrait une liberté totale. Le pilote suivait cette technologie. Aujourd’hui, nous sommes dans l’hyper-technologie et c’est normal. Mais c’est la première fois que nous sommes pratiquement dépassés par cette technologie. Ce n’est pas négatif, c’est juste un cycle."