Vandoorne : On ne peut pas encore comparer mes performances à celles d’Alonso
Pas les mêmes conditions de piste
Depuis le début de la saison, Stoffel Vandoorne est largement dominé par Fernando Alonso. Le Belge a bien sûr une excuse : il fait quasiment ses débuts en F1 tandis que le double champion du monde espagnol est au sommet de sa forme. Il n’empêche que ses performances déçoivent le paddock, même si son week-end autrichien se passe pour le moment mieux que d’habitude.
Ultra-dominateur en GP2, Stoffel Vandoorne a réduit la voilure cette saison. Mais il a plaidé pour sa défense. Selon lui, l’écart avec son coéquipier doit être remis en perspective et relativisé.
« Je ne pense pas que vous pouvez encore me comparer avec Alonso. Les deux voitures ne roulent presque jamais sur la piste au même moment et dans les mêmes conditions. Quand l’une roule, l’autre a des problèmes. »
« Si vous regardez les chiffres, c’est vrai que Fernando Alonso est devant, mais nous verrons ce qu’il en est quand il n’y aura pas autant de variables qui entreront en jeu. »
Le pilote belge est persuadé que McLaren lui garde toute sa confiance, en dépit de ses performances quelque peu en retrait.
« Je n’ai aucun doute, et une fois que j’aurai une voiture rapide, je le montrerai. Le timing de notre projet exige que nous travaillions ensemble pour surmonter ces difficultés, donc c’est notre priorité. »
« McLaren connaît mes capacités, je les ai prouvées dans le passé, et ils savent que je fais tout pour aider l’équipe à se tirer de cette situation difficile. Je me rends souvent à l’usine, j’encourage le groupe, et ils savent que je me donne à 100 %, et c’est tout ce que je peux faire. »
Stoffel Vandoorne refuse de mettre en avant une explication pourtant avancée par certaines rumeurs : il ne bénéficierait pas des mêmes pièces que le pilote numéro 1, Fernando Alonso.
Eric Boullier, le directeur de la compétition de McLaren, peu amusé par de tels bruits de couloir, a donc tenu à mettre les choses au point sur la RTBF.
« Chacun se forge ses opinions. Dans ce cas-ci, c’est 100% faux. Seulement beaucoup de monde oublie qu’il faut du temps aux jeunes qui débarquent dans la discipline. Vettel a mis 6 mois pour s’acclimater à la F1 chez Toro Rosso, idem pour Verstappen, Ricciardo et d’autres qui sont passés par là avant d’arriver chez Red Bull où ils étaient totalement préparés. Ce qui est plus difficile pour Stoffel c’est qu’il évolue dans une écurie très visible avec l’un des meilleurs pilotes du plateau à ses côtés. Seulement quand il a vraiment la voiture qu’il faut à disposition comme en ce début de week-end en Autriche, il est au maximum un dixième derrière. »
« L’un des enseignements des ces séances d’essais libres, c’est que le travail qui est fait avec Stoffel et autour de lui depuis quelques semaines commence à payer. À chaque fois qu’il sortait en piste ce vendredi, il était dans le coup. Il avait enfin une voiture avec laquelle il pouvait s’exprimer et dans laquelle il pouvait faire un peu ce qu’il veut. Du coup on a retrouvé le Vandoorne que l’on connaît et il est avec Fernando, devant lui le matin et à un dixième lors de la deuxième séance. »