Une course brésilienne à oublier pour Renault F1
Pas de points au bout
Jolyon Palmer et Kevin Magnussen, les équipiers de Renault Sport Formula One Team, ont disputé aujourd’hui le Grand Prix du Brésil de Formule 1 dans des conditions météo délicates. Après plusieurs neutralisations derrière la voiture de sécurité et interruptions au drapeau rouge, causées par les conditions de piste et les incidents de course, Kevin a franchi la ligne d’arrivée en quatorzième position. Jolyon a eu un contact avec Daniil Kvyat au vingtième tour, juste avant un drapeau rouge. Pendant l’interruption, l’équipe a examiné sa voiture avant de décider de son abandon en raison de la suspension endommagée.
Kevin s’est élancé depuis la dix-huitième place avec un train neuf de pneus pluie Pirelli. Il s’est arrêté dès le septième tour pour passer un train neuf d’intermédiaires, avant de revenir aux pneus pluie neufs lors du premier drapeau rouge (20e tour). Il a réutilisé un train de pneus pluie après la seconde interruption (28e tour) avant de s’arrêter au 41e tour pour finir avec un train d’intermédiaires neufs.
« Les conditions du jour nous ont mis à rude épreuve, particulièrement le virage n°12. Ce n’est pas un virage compliqué en tant que tel, mais ça l’est devenu une fois la piste détrempée ! Il y avait beaucoup d’aquaplanage, mais même sans cela ça aurait été limite. Toutefois j’aurais aimé piloter plus longtemps aujourd’hui. Bien entendu, c’est normal de sortir le drapeau rouge pour nettoyer la piste après un accident et la sécurité doit toujours être la priorité. Mais au bout du compte, je pense que nous avons été trop précautionneux avec le fait de courir sous la pluie. C’est à nous, les pilotes, de ralentir suffisamment pour composer avec les conditions de piste. Nous devons nous adapter et ne pas dépasser la limite, exactement comme sur le sec. »
Seizième sur la grille, Jolyon a pris le départ avec des pneus pluie neufs. Il s’est arrêté au neuvième tour pour un train neuf d’intermédiaires, puis au dix-septième tour pour un second train de pneus pluie neufs.
« Les conditions de cet après-midi étaient très difficiles et j’ai malheureusement dû abandonner après un contact avec Kvyat. J’avais du grip à ce moment-là en pneus pluie et j’étais plus rapide que les voitures me précédant en intermédiaires. Je voulais donc gagner des positions. La visibilité était si mauvaise que je ne voyais pas au-delà de mon volant. Je ne voyais pas où allait le virage, je savais juste qu’il y avait la pitlane et le muret des stands pas loin. En dehors de cela, je ne voyais rien. Devant moi, Kvyat était plus lent et je l’ai tapé. Sur l’ensemble du tour, la visibilité n’était pas si mauvaise et il y avait plusieurs endroits où nous partions en aquaplanage. Au sommet de la montée, il n’y avait pas de motricité et on ne savait pas si on était derrière quelqu’un. Il fallait deviner là où il fallait aller, au milieu de toute cette eau et des coulées traversant la piste. C’était vraiment compliqué ! »
Frédéric Vasseur, Team Principal, conclut : « C’était un après-midi difficile pour l’équipe, avec une course délicate pour tout le monde. Le plus gros problème que nous ayons rencontré concerne la performance de notre voiture en pneus pluie. Nous n’étions pas en mesure d’aligner de long runs avec ces gommes et il fallait les changer pour des intermédiaires dès que possible. Mais à la fin, cela n’a pas été suffisant pour rentrer dans les points avec Kevin. Malheureusement, Jolyon a endommagé sa suspension avant en touchant Kvyat et nous avons dû le faire abandonner. Nous sommes maintenant tournés vers la dernière course de la saison à Abu Dhabi. J’espère que nous y trouverons de meilleures conditions ! »