Un week-end avec Jenson Button - dimanche

Tout donner pour marquer

Par Alexandre C.

4 septembre 2016 - 07:47
Un week-end avec Jenson Button - (...)

Après avoir plongé dans l’agenda de Jenson Button le vendredi et le samedi, voici le jour « qui compte puisque c’est celui où l’on ramène les points », pour reprendre un poncif des pilotes : le dimanche !

« Le dimanche matin, je ne pense pas à la course dès que j’ouvre mes yeux. Je prends une douche, je prends mon petit-déjeuner, et ensuite, normalement, je regarde les autres catégories – c’est toujours intéressant de regarder les départs, les deux premiers virages, et de se faire une idée des directions potentielles des voitures. Je suis toujours très détendu. Je ne suis pas un gars qui se réveille en pensant ‘qu’est-ce que je vais faire au premier virage ?’. Qui le sait ? Ce n’est pas quelque chose que vous pouvez réellement planifier, mais vous pouvez voir les différents scénarios dans les courses que vous regardez, et c’est formidable. »

« Après ça, je vais tout droit pour une réunion d’une heure avec les gars de la stratégie et les ingénieurs, pour compléter le programme et les tours où je m’arrêterai aux stands, et pour d’autres sujets comme l’économie d’essence et de freins. Ce sont aussi des milliers de simulations de coure que les ingénieurs effectuent pour trouver la meilleure stratégie, mais le pilote a toujours une influence sur les ingénieurs. Nous leur disons ce qu’il faudrait faire à notre avis, et le plan peut toujours être changé si le pilote a une opinion bien arrêtée sur une certaine stratégie. »

« Ensuite, il y a la parade des pilotes. Je n’ai pas l’habitude de parler aux mêmes personnes à chaque fois, cela dépend qui est à côté de vous sur le camion ! Je parle probablement plus à Daniel Ricciardo qu’à d’autres, mais je bavarde avec tout le monde – moi et la plupart des autres gars sont plutôt à l’aise. Le plus important, c’est de saluer les fans, qui sont venus pour regarder la course. Vous vous nourrissez vraiment de l’énergie de la foule, c’est toujours adorable de voir que le circuit a fait le plein, comme au Grand Prix d’Angleterre, ou au Grand Prix du Mexique l’an dernier par exemple. C’est quelque chose que nous adorons en tant que pilotes de course. C’est toujours une ambiance si spéciale quand la foule est derrière vous. »

« La partie la plus cruciale de tout le week-end est la préparation juste avant la course. C’est le moment où vous devez vraiment écouter tout et l’enregistrer. Cette partie se passe à la fois sur le camion et sur la grille, où nous passons en revue tout le programme et la séquence pour le départ. L’autre partie, c’est quand vous êtes dans la voiture et que les conditions changent. Je suis celui qui conduit, et je peux ressentir ce qui se passe, et l’équipe s’appuie sur moi pour expliquer comment se comportent les pneus et la voitures. Après la dernière réunion avec les ingénieurs, il est temps de se casquer et de rentrer dans le cockpit. Je n’ai pas de rituels d’avant-course, mais je rentre dans la voiture du côté de la main droite chaque fois. Mais c’est plus une habitude qu’autre chose ! »

« Sur la grille, le ressenti est vraiment différent qu’en qualification. Il y beaucoup plus d’attente, et il y a beaucoup plus de choses qui se passent avec les autres équipes autour de vous. Vous n’en pouvez simplement plus d’attendre. Piloter, c’est la partie que j’aime, beaucoup plus que ce qui vient avant ou après. C’est dans ce moment que j’adore conduire une F1. Vous n’en pouvez plus d’attendre que les couvertures des pneus soient enlevées. »

« Ensuite, les cinq feux verts s’allument. Je suis toujours assez heureux de mes temps de réactions : ils ont toujours été bons, ce qui vient en passant des années dans une F1. Avec l’équipe, nous démarrons assez bien dans l’ensemble, donc je suis habituellement confiant pour prendre un bon départ et possiblement gagner quelques places au départ. »

« C’est le moment le plus excitant : vous installer sur la ligne de départ, attendre les feux verts, penser à tous les scénarios qui pourraient arriver au premier tour et essayer de tirer le meilleur de chaque situation. Les émotions ont toujours été pareilles depuis le début. J’ai plus d’expérience maintenant, mais le premier tour m’excite toujours autant qu’en 2000. La seule différence, c’est que j’ai maintenant plus de confiance en moi pour m’assurer de ne commettre aucune erreur. »

« Cela va sans dire : ma partie favorite du week-end est la conduite d’une F1, et j’aime moins tout le reste ! Parler aux médias est probablement le pire, mais seulement parce que vous parfois l’impression que vous ne pouvez pas être vous-même, puisqu’il y a toujours la possibilité que vos propos soient sortis de leur contexte. »

« Enfin, la partie qui me donne le plus de satisfaction, c’est celle qui me fait penser : ‘Voici pourquoi je fais ce boulot’, c’est bien sûr quand vous êtes sur le podium ! Mais aussi, quand vous tirez le meilleur de la voiture, et que vous savez que vous avez accompli le maximum possible. Il n’y a pas beaucoup d’entre nous qui ont l’opportunité de gagner des Grands Prix un week-end de course, donc le sentiment le plus excitant et la chose qui rend le plus heureux, c’est quand vous sentez que vous avez fait tout ce que vous pouviez pour tirer 100 % du potentiel de la voiture, et pour obtenir le meilleur résultat, l’objectif que vous vous étiez fixé. La Formule 1, c’est cela : seul un gars peut gagner. »

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