Un tour à l’usine Mercedes après un accident

Suite à l’accrochage entre Nico Rosberg et Lewis Hamilton en Espagne, les équipes de mécaniciens auront fort à faire pour remettre les deux Mercedes en état. Mais que se passe-t-il en coulisses après un accident ? Rob Thomas, chef des opérations au sein de l’écurie allemande, lève le voile sur les pratiques de son équipe.

« Heureusement, ce genre d’incident reste très, très rare pour nous. Mais quand il se produit, nous avons quelques processus à suivre. Nous avons procédé à beaucoup d’analyses une fois que les voitures ont été rapatriées dans nos garages sur le circuit. Et suite à de multiples appels téléphoniques, nous avons établi une liste de quarantaine. »

« Notre principale priorité est de nous assurer que la voiture sera sûre. La liste répertorie toutes les pièces qui sont en quelque sorte suspectes. Et cette fois-ci, il y avait entre 1000 et 1200 composants qui nous sont tous revenus soit endommagés, soit sur la liste des pièces à vérifier. »

« Les éléments assemblés, comme les ailerons par exemple, iront vers notre département de tests et seront inspectées une fois remontés pour vérifier s’ils ont toujours leur intégrité structurelle. Beaucoup d’autres pièces subiront des contrôles non destructifs pour voir si elles sont fêlées, et nous vérifierons si certaines autres ont encore les bonnes dimensions. »

S’il y aura forcément des pièces qui seront déclarées réutilisables, beaucoup d’autres ont subi « de lourds dégâts » selon Thomas. Mercedes est ainsi parvenue à inspecter tous les composants en 24 heures avant de contacter ses fournisseurs ou de relancer la production en interne.

« La planification et l’organisation représentent des défis énormes pour nous, et c’est vraiment là que l’écurie excelle. Le travail d’équipe entre tous les départements se déroule sans le moindre heurt et la communication se fait en temps réel. Nous tenons deux réunions structurées par jour afin de tâcher de tout coordonner même si, en réalité, nous en faisons de même en permanence au travers de nos fréquentes conversations. »

Et quand toutes les pièces seront disponibles, Mercedes commencera à reconstruire ses voitures vendredi, ce qui ne laissera que trois jours à ses équipes pour en finir avant de se diriger vers Monaco.

« C’est une affaire de compromis et de décisions rapides. Comme notre principale préoccupation est que les voitures soient sûres, nous nous penchons sur les pièces principales comme les suspensions, qui doivent absolument être bonnes et sur lesquelles nous mettons la priorité. Nous jetons ensuite un œil sur les éléments qui influent sur les performances et, comme nous savons bien sûr que notre voiture est plutôt compétitive, tout le monde est extrêmement motivé pour s’assurer que ces dernières pièces soient prêtes et ainsi aborder le prochain circuit dans les meilleures conditions. »