USF1 : un employé parle
C’est un appel au secours...
L’équipe USF1 pourrait encore éviter le naufrage, mais ce ne sont pas Peter Windsor et Ken Anderson, les deux fondateurs, qui sont les mieux placés pour y arriver. C’est ce qu’une source anonyme, membre de l’équipe américaine, confie à Autosport.
Cette source anonyme, pense en effet que Chad Hurley, le patron du site internet YouTube et l’un des soutiens financiers de USF1, est aujourd’hui le mieux placé pour sauver l’équipe.
"Je pense que Hurley et son associé Parris sont les personnes qui ont nos intérêts le plus à coeur. Je sens aussi que Hurley n’a pas du tout l’intention de nous laisser tomber même si les médias disent qu’il est déjà parti chez Campos," déclare ce membre anonyme de l’équipe.
"Avec toutes ces palabres sur la situation de USF1, on oublie surtout que nous sommes environ 60 et que nous avons beaucoup souffert ces deux derniers mois. Nous avons tous abandonné notre travail et nous venons pour la plupart de l’étranger pour saisir cette opportunité," poursuit-il.
Cette source ajoute que l’équipe est soudée malgré le fait qu’ils ne savent pas s’ils vont être payés à la fin du mois.
L’origine des problèmes de l’équipe ne serait autre que Ken Anderson qui a exigé que tout passe par lui. Cela a créé un goulot d’étranglement et c’est ce qui expliquerait que l’équipe a aujourd’hui un énorme retard.
"Nous sommes tous expérimentés dans différents domaines nécessaires au design d’une voiture et à sa construction et nous savons tous ce qu’est un délai à respecter. Lorsque nous avons constaté que le bureau de design ne travaillait pas au rythme souhaité, il est devenu évident que nous allions avoir un problème," explique-t-il encore.
L’autre problème de l’équipe est qu’elle est très mal financée. "On nous a menti à propos du budget sur le long terme et c’est à cause de ça que l’équipe a actuellement des problèmes de trésorerie. Mais selon moi, ça reste un problème secondaire. Sans prendre en considération ces problèmes financiers, si vous n’avez pas une voiture ou que vous ne pouvez pas prouver que vous faites des progrès, les sponsors potentiels ne vont pas avoir envie de vous donner de l’argent."
Cette source précise qu’ils sont encore 60 à Charlotte (USA), mais que 10 personnes ont d’ores et déjà quitté l’équipe.
Ce membre du personnel raconte encore une anecdote qui démontre à quel point le directeur technique Ken Anderson vit en dehors de la réalité.
Il évoque en effet le déroulement d’une réunion à la fin du mois de janvier. A cette occasion, Anderson avait demandé qui croyait que l’équipe ne serait pas prête pour le Grand Prix de Bahreïn et tout le monde avait levé la main ce qui l’avait profondément choqué. Anderson était visiblement le seul qui n’était pas conscient des énormes problèmes de l’équipe...