Trulli parle du bon et du moins bon de la F1 2011
Le retour au premier plan de la stratégie
Dans une colonne publiée par le quotidien italien La Repubblica, Jarno Trulli a partagé ses réflexions sur le nouveau visage de la Formule Un.
A l’heure où beaucoup louent les qualités des nouveautés techniques et leur impact sur les courses, l’Italien exprime un avis plus nuancé. Pour lui, il y a des points positifs mais aussi quelques points négatifs.
« Les pour sont des courses plus serrées, plus spectaculaires – que le public semble apprécier ; les contre sont des Grand Prix plus difficiles à comprendre et ce que j’appelle ‘la fin des qualifications’ », a-t-il indiqué. Pour la première fois cette année, nous avons vu que, une fois passés en Q3, les pilotes et les équipes ne cherchent plus à se disputer la pole position mais préfèrent faire leurs calculs. »
Trulli déplore ce retour au premier plan de la stratégie, au détriment d’une vraie course à la performance et à la meilleure place possible sur la grille.
« La vérité est que la stratégie cette année a un rôle bien plus important. A Istanbul, par exemple, la course a commencé bien avant le départ », a-t-il ajouté. « Ceux qui ont eu la possibilité d’économiser un train de pneus samedi l’ont fait. A peine franchie la barrière de Q2, les calculs commencent. Pour beaucoup, la question était de savoir s’il fallait utiliser le dernier train de pneus. Ceux qui sont passé en Q3 d’un cheveu, les outsiders, n’ont même pas tenté leur chance. »
« Les meilleurs ont claqué un chrono et en sont restés là. Les autres, ceux qui animent normalement la séance, ont fait une tentative puis ont levé le pied à la première erreur. Les règles sont ainsi et nous nous y plions. Je le répète, il y a des pour et des contre. Les pour sont des courses plus belles, qui se décident dans les derniers tours en fonction des stratégies et des pneus, les contre sont des qualifications moins spectaculaires et plus tactiques », a-t-il conclu.