Trulli est motivé "à 110%" pour 2012
Caterham et Jarno viseront les points l’année prochaine
Jarno Trulli ne semblait pas assuré de conserver son volant chez Caterham pour la saison 2012, mais l’Italien a récemment effectué une visite de l’usine pour voir où en sont les travaux sur la nouvelle monoplace et il se dit aujourd’hui "motivé à 110%" pour la saison prochaine.
"Les choses s’annoncent très prometteuses," déclare Jarno Trulli dans les colonnes de La Republica après sa visite récente de l’usine Caterham. "Nous aurons finalement un KERS, un système que nous n’avions pas cette année et cela devrait bien nous aider. Je me souviens que chez Toyota je n’avais pas de KERS non plus et c’était quelque chose qui faisait déjà la différence. Les structures techniques de l’équipe se sont aussi améliorées. Nous avons de nouveaux ingénieurs qui arrivent continuellement. L’embauche de John Iley confirme les ambitions de l’équipe."
"Je ne vous dis pas que je vais commencer à gagner des courses, mais notre ambition est de distancer les autres nouvelles équipes et de nous battre avec les équipes du milieu du peloton. Nous allons commencer à montrer de quoi nous sommes capables et marquer nos premiers points," poursuit le pilote italien.
Trulli a souvent été en difficulté cette saison, notamment avec sa direction assistée. "Pour tout vous dire, ce n’est pas la totalité de la voiture qui me posait des problèmes. Mes plus gros soucis provenaient de la direction assistée et des sensations qu’elle me procurait. Je suis toutefois persuadé que nous n’aurons plus ces problèmes l’année prochaine et que la voiture sera meilleure. Ce qui me conforte, c’est que toute l’équipe technique était au courant de mes problèmes et ceux-ci étaient confirmés par la télémétrie. Heikki (Kovalainen) a réussi à adapter son style de pilotage, mais je n’y suis pas arrivé."
"En course je pense avoir fait du bon travail pour l’équipe. Il suffit de regarder les classements pour constater que c’est moi qui ai signé les meilleurs résultats de l’équipe. Je suis arrivé deux fois 13e et c’est ce qui a assuré la dixième place de l’équipe dans le championnat des constructeurs. C’est un résultat qui nous donne droit à beaucoup d’argent."
Jarno Trulli a probablement eu peur de perdre son volant au profit d’un pilote apportant un budget, mais il estime qu’une équipe ferait le mauvais choix en acceptant de faire ça.
"Il y a de petites équipes qui ont besoin de compter leur argent pour survivre et elles sont donc forcées de mettre un baquet en vente. Ce sont des décisions économiques, mais selon moi ce n’est pas judicieux de faire ça. Regardez ce qui est arrivé chez Renault : ils avaient avec Kubica un pilote capable de tirer le meilleur de la voiture et ils étaient donc considérés comme des outsiders. Mais lorsqu’ils ont perdu Kubica, ils étaient perdus. Petrov n’a pas été capable de devenir le leader de l’équipe et Senna n’a pas été assez bon. Grâce à son expérience, Heidfeld a marqué pratiquement autant de points que Petrov malgré le fait qu’il a été débarqué en pleine saison. Quand la survie d’une équipe est en jeu, c’est une approche qui est nécessaire, mais lorsque les ambitions d’une équipe sont en hausse, faire appel à des pilotes payants n’est pas une bonne idée selon moi," ajoute Trulli.
Jarno affirme en effet qu’un pilote dont la saison est payée par un sponsor a moins de rage au ventre puisque sa place est assurée alors que d’autres doivent faire leurs preuves dès qu’ils reçoivent une occasion de démontrer leur talent.
"J’ai un souvenir très précis à ce sujet. J’étais enfant et je faisais du karting. Mon père était venu à ma rencontre avec un visage très grave et il m’a dit que nous avions un châssis, quatre roues, un moteur, mais qu’après cette course nous ne pouvions pas aller plus loin. Je devais donc gagner cette course, quelles que soient les conditions, et le reste de ma carrière repose sur cette victoire," conclut-il.