Trulli est enfin sorti du tunnel
Et envisage la suite avec plus de sérénité
Après une première partie de saison difficile, qui a mis à mal sa confiance et sa motivation, Jarno Trulli a enfin vu le bout du tunnel, en Hongrie.
La cause de ses maux : un système de direction assistée qui ne lui convenait pas. A Budapest, l’équipe Lotus a introduit sur sa monoplace un nouveau système, et le pilote italien s’est senti revivre.
« Disons que ce n’était pas de ma faute, mais ça venait de mon style de pilotage. Je suis extrêmement précis. C’est mon point faible et aussi ma force, et avec cette direction assistée le feeling que j’avais n’était pas le bon. Ce qui se passait avec la voiture n’était pas la sensation que me rapportait la direction assistée », a-t-il expliqué.
« Parce que je suis aussi précis, je réagissais à quelque chose qui n’était pas vrai. Je courais après quelque chose qui n’était pas réel. Je ne vais pas dire que je vais voler, maintenant, mais j’ai le contrôle de la situation. »
« J’ai un bien meilleur feeling maintenant. Ils ont fait du bon boulot avec la nouvelle direction assistée, elle me donne les sensations exactes avec la voiture. Je pense que nous pouvons encore l’améliorer, mais le feeling est là », a-t-il continué. « Pour la première fois cette saison, j’ai commencé à travailler avec la voiture et à changer des choses. »
« C’est un autre monde. La façon dont je pilote est totalement différente. Avant, j’étais un passager dans la voiture. J’espère juste, maintenant, pouvoir gagner en confiance jour après et jour et aller de l’avant », a-t-il ajouté.
Trulli a révélé avoir touché le fond à l’occasion du Grand Prix de Grande-Bretagne et avoir commencé à sérieusement douter.
« Le pire a été Silverstone. J’étais complètement perdu. Je montais dans la voiture et je ne savais pas où j’en étais ni où était la limite », a-t-il confié. « Je n’avais aucun feeling. Je n’avais pas le contrôle de la voiture et, parfois, vous vous posez des questions, ‘est-ce que ça vient de moi ?’ et vous commencez à avoir des doutes. »
Deux semaines plus tard, en Allemagne, Jarno Trulli laissait le volant de sa monoplace à Karun Chandhok pour tout le weekend. Il en a repris possession en Hongrie, particulièrement impatient de tester la nouvelle direction assistée.
Il peut maintenant envisager la deuxième partie de saison avec optimisme et sérénité et va tâcher d’offrir une opposition bien plus forte à son équipier Heikki Kovalainen.