Trois moteurs par saison, un avantage pour Mercedes et Ferrari
Il est difficile de développer le moteur
La Formule 1 va faire un pas supplémentaire vers une fiabilité extrême en 2018 puisque les pilotes ne disposeront que de trois moteurs chacun, et même deux éléments tels que le MGU-H pour toute la saison. Une décision que regrette Honda, estimant qu’elle n’avantage que les constructeurs qui sont en avance.
"C’est très dur" estimait Yusuke Hasegawa avant son départ du projet F1 de Honda. "Ce n’est pas que pour nous, Renault a eu des difficultés. Je pense que ce n’est pas raisonnable, c’est trop difficile d’un point de vue technique".
"Si nous ralentissons le moteur, ce sera simple à suivre. Si nous l’exploitons avec 2000 tours par minute de moins, bien sûr que nous pourrons finir les courses. Mais ça n’a aucun sens".
Pour Hasegawa, cette nouvelle mesure protège Mercedes et Ferrari, puisque leur avantage ne pourra pas être comblé facilement par leurs rivaux, trop occupés à chercher de la fiabilité.
"Nous en avons parlé de nombreuses fois, ils s’opposent à revenir à quatre moteurs. Avec trois moteurs, cela ne nous laisse l’opportunité d’aligner que deux nouveautés. Nous devons directement avoir un bon moteur mais si ce n’est pas le cas, nous n’aurons que deux chances d’avoir un nouveau moteur".
L’idée de ne pas pouvoir développer un moteur comme on le souhaite est, selon Honda, contre-productive : "Réduire les coûts est une priorité mais la F1 est un défi technique. Si l’on ne peut pas prouver nos progrès, il n’y a aucun intérêt à y rester".
"Nous devons nous concentrer sur la fiabilité afin d’avoir un moteur qui tiendra sept courses. Nous devons aussi améliorer la performance pour avoir une base solide. Nous devons confirmer que le moteur actuel est au niveau et ensuite, nous passerons à l’étape suivante".