Tout le monde attend Ferrari au tournant

Il ne nous faudra plus attendre très longtemps pour découvrir l’ampleur des problèmes de la Scuderia Ferrari, bien que certains dans le paddock doutent que Ferrari soit aussi malade qu’on le dit généralement.

"Il est trop tôt pour en parler et de plus nous savons que Ferrari a d’énormes ressources et des personnes très compétentes. On ne peut donc pas savoir ce qui arrivera," confie Eric Boullier, directeur de l’équipe Lotus, à Autosport. "Ce n’est pas parce que nous avons été plus rapides qu’eux durant une simulation de course que nous allons les battre cette saison. Nous devons rester concentrés sur notre voiture et faire de notre mieux."

"Il est certain que notre voiture est prometteuse, mais cela s’annonce très serré. Il ne faudra pas manquer la moindre opportunité lors des premières courses de la saison, car marquer des points et décrocher des podiums ne sera pas facile cette année. Il ne faut jamais sous-estimer la capacité de Ferrari de revenir à l’avant, car ils reviendront," ajoute Boullier.

Chez Red Bull, on pense que la hiérarchie sera très similaire à celle de l’année passée. "Les animateurs habituels seront au rendez-vous et personne ne sera donc surpris de voir des McLaren très compétitives. Quant à Ferrari, ils sont dans une meilleure forme que ce que les gens pensent. Chez Mercedes, ils semblent avoir progressé par rapport à l’année passée et je pense donc qu’il y aura les mêmes personnes que l’année passée à l’avant du peloton," déclare Christian Horner, directeur de l’équipe Red Bull.

Alan Permane, responsable des opérations chez Lotus, a lui aussi observé la Ferrari cet hiver. "Nous avons fait une simulation de course en même temps que Fernando (Alonso) et il avait été un peu plus rapide que nous, mais il a effectué un arrêt supplémentaire. Nous aurions pu faire la même chose, mais nous avions décidé au contraire de faire un très long relais avec les pneus durs pour vérifier leur résistance. Si nous nous étions arrêtés pour changer nos pneus, nous aurions gagné trois ou quatre secondes et nous sommes contents de ça. Je ne sais pas comment cela se passera pour Ferrari. J’aimerais vous dire que nous sommes devant eux, mais je serais peut-être trop optimiste, car s’ils ont des difficultés aujourd’hui, cela ne va pas durer très longtemps."