Toto Wolff poursuit son analyse chez Mercedes
Pas de décisions hâtives pour le futur
On ne sait pas encore à quoi ressemblera le management de l’équipe Mercedes l’année prochaine. Certains affirment que Ross Brawn sera remplacé par le couple Toto Wolff/Paddy Lowe, mais rien ne filtre pour l’instant, car il y a des susceptibilités à préserver.
Mercedes a en effet plusieurs directeurs techniques en puissance dans ses rangs. Il y a d’abord Bob Bell, celui qui détient actuellement ce poste, mais il y a aussi Aldo Costa (ex Ferrari), Geoff Willis (ex-BAR & Honda) et bien sûr Paddy Lowe (ex-McLaren) qui rejoindra l’équipe d’ici la fin de l’année. Et puis il y a évidemment Ross Brawn… bref, ça fait beaucoup de monde. Finalement, la seule chose qui soit certaine aujourd’hui est le départ de Pat Fry, le bras droit de Brawn.
"La décision de donner un rôle de consultant à Nick a été prise assez tôt," explique Toto Wolff, le patron de la compétition chez Mercedes. "Quant à Ross, j’aurais été fou de dire à l’ingénieur qui est probablement le plus crédible dans ce milieu qu’il est licencié. En réalité, c’est l’inverse qui s’est produit. J’ai fait en sorte que Ross soit à l’aise dans ses fonctions, ce qui n’a pas été facile avec tous les changements qu’il y a eu dans l’équipe. Je continue à penser que c’est le meilleur ingénieur actuel."
Toto Wolff n’a pas accepté de prendre la direction du département sportif de Mercedes pour tout chambouler. "Vous savez, à ce niveau, ce n’est pas une chose majeure qui fait la différence, tout est dans le détail. Il ne s’agit pas de tout restructurer, d’engager des gens et d’en virer d’autres. Cela ne marche pas comme ça, car on aurait besoin de quelques années de plus pour reconstruire l’équipe. Il faut analyser les structures et voir comment les gens interagissent entre eux. Je ne peux pas me fier à mon instinct ou à mon opinion, car je pourrais sérieusement me tromper. S’il y a un ingénieur qui n’est pas sur la même longueur d’onde que moi, cela ne signifie pas qu’il n’est pas bon."
"Vous ne pouvez pas juste acheter une équipe, même Mercedes, et dire ’Voilà comment ça va se passe maintenant’, poursuit l’Autrichien. "En tant qu’actionnaire vous devez comprendre puis avoir une influence sur le processus de décision. C’est pourquoi être présent à Brackley, à l’usine, était une condition pour Mercedes. Et je ne pouvais qu’y souscrire. Vous ne pouvez mener une équipe à 1500 kilomètres, depuis Stuttgart. Cela ne marche pas."